LA QUESTION DIVISE BIRAHIME SECK ET IMAM MBAYE NIANG
L’ASSEMBLÉE NATIONALE ET LE CODE DES MARCHÉS PUBLICS
En assistant hier à la cérémonie de restitution du rapport sur l’indice de perception de la corruption (IPC) 2014, le député Imam Mbaye Niang ne s’attendait certainement pas à un procès sur l’Assemblée nationale.
En effet, Birahim Seck, membre du forum civil, a dénoncé le fait que l’institution parlementaire ainsi que le CESE ne soient pas soumis au code de marché public.
"Pour donner l’exemple, l’Assemblée nationale et le conseil économique social et environnemental doivent accepte de se soumettre au code de marché public. Cela frise le ridicule", se désole ce spécialiste en passation de marché.
Cet avis n’a pas été partagé par Imam Mbaye qui rappelle le principe de la séparation des pouvoirs. "Jusqu'à présent, les structures de régulation des marchés publics sont sous la tutelle de la Primature. En tant que pouvoir législatif, nous ne pouvons pas accepter d’être contrôlés par la Primature; Nous tenons à notre indépendance par rapport à l’Exécutif", s’est défendu le vice-président de l’Assemblée nationale.
Des arguments que Birahim Seck va battre en brèche. Convoquant un article de la Constitution du Sénégal, il rectifie : "Organiquement, l’ARMP dépend de la Primature, mais elle contrôle le Ministère de la Justice qui est pourtant un pouvoir indépendant".
Et de poursuivre : "Ce qui lie l’Assemblée nationale et le pouvoir judiciaire, c’est les deniers publics qui sont transversaux". Non convaincu, Imam Mbaye revient à la charge pour indiquer que l’Assemblée nationale dispose de son propre système de contrôle.
Celui-ci est assuré, dit le leader du MRDS, par la Commission Contrôle et Finance. Ainsi, aux dires du président du réseau des parlementaires africain contre la corruption (APNAC), il y a bien un contrôle à l’assemblée mais "interne" et qui est fait, dit-il, par la commission Contrôle et Finance.