La réformes des institutions et les ennuis fiscaux des médias à la Une
Dakar, 18 juin (APS) – L'actualité politique, avec la réforme des institutions, est fortement relayée, mardi, par les journaux qui s'intéressent également aux ennuis fiscaux des entreprises de presse.
En politique, le journal Enquête braque ses projecteurs sur l’ouverture annoncée de la commission de réformes des institutions présidée par l’ancien président des Assises nationales. "(Amadou Makhtar) Mbow sort de l’ombre", titre-t-il. Enquête qui entrevoit des "débats compliqués en perspectives", écrit : "Jusque-là secrète et impénétrable, la Commission nationale de réforme des institutions a décidé enfin de communiquer. Des occasions avec la société civile, les partis politiques et la presse, de dévoiler la part d’ombre qu’elle entretient sur les orientations susceptibles d’êtres proposées aux différents acteurs".
Sur le même sujet, Sud Quotidien affiche à sa Une : "(Amadou) Makhtar Mbow et Cie sortent de leur+ermitage+". "Après plusieurs mois de travaux en internes, la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) dirigée par l’ancien président des Assisses nationales et ancien Directeur général de l’UNESCO, Amadou Makhtar Mbow, sort enfin de son confinement et part à la rencontre des principaux acteurs du champ politique".
En politique toujours, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Me Alioune Badara Cissé, parle de la gouvernance de Macky Sall dans les journaux L'Observateur et Direct Info. Dans le premier journal, Me Cissé déclare : "On ne gouverne pas un Etat de manière collégiale ; Macky Sall a été élu et il lui appartient de prendre ses responsabilités ; la préférence de la patrie sur le parti nous vaut tous les déboires".
Dans le second journal, Me Cissé soutient encore : "Je n’ai jamais été irrévérencieux envers le chef de l’Etat ; Idy (Idrissa Seck) s’est attaqué au gouvernement et non au président ; Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) est une coalition aux intérêts disparates et divergents de ceux du président (de la République)".
Dans sa livraison du jour, le quotidien l’As fait état d’une "nébuleuse autour de la gestion du patrimoine bâti" avec 15 milliards de francs CFA par an "uniquement pour le loyer". Selon le journal, "(c'est) une opacité réelle (qui) prévaut dans la gestion du patrimoine bâti de l’Etat. De sources dignes de foi, le Sénégal paie chaque année 15 milliards de francs CFA au titre de loyer pour les services de l’Etat".
Il s'agit, d'une "somme exorbitante que l’Etat peine à assurer et qui est la conséquence de la gestion calamiteuse du patrimoine bâti par les régimes qui se sont succédé à la tête du pays", poursuit l’As qui relaie par ailleurs les ennuis fiscaux des éditeurs et patrons de presse du Sénégal.
A propos des entreprises de médias traquées par le fisc, le journal Le Quotidien titre : "Les patrons de presse sous pression". Le Soleil note que "les éditeurs de presse demandent la suppression des poursuites fiscales".
Mais le quotidien national met surtout en exergue le maintien de la suspension des importations du sucre et annonce que "le sucre en souffrance au Port de Dakar sera débloqué". Ce qui fait que 65 000 tonnes de sucre seront "disponibles pour le Ramadan".