LA RUPTURE EN MARCHE
La rupture authentique ne se décrète pas. Elle se construit pas à pas, par des actes concrets posés avec courage, détermination et lucidité.
Telle est la démarche du président Macky Sall qui est en train d’opérer, de manière décisive, la rupture promise pendant la campagne électorale. Le bruit et la fureur des partisans du buzz, de l’intox et de la désinformation n’y changent rien. Les faits sont indéniables ! La lutte contre la corruption est plus rigoureuse que jamais à travers la traque des biens mal acquis et de manière générale, l’offensive lancée par la justice contre tous ceux qui ont pillé les deniers de la République.
D’aucuns s’offusquent des lenteurs de la justice ; mais s’ils sont honnêtes, ils doivent reconnaître qu’il n’y a ni compromis douteux ni faiblesse coupable. Malgré les pressions voire les chantages, le cap est maintenu comme en atteste la création de l’Ofnac et l’élargissement du nombre de personnalités assujetties à la déclaration de patrimoine.
Macky Sall est non seulement cohérent, mais il est aussi conséquent dans son action politique qui se veut saine parce que transparente en ce qui concerne la gestion de l’argent public.
La réduction des dépenses de l’Etat participe de cette même volonté d’assainissement des pratiques malsaines car préjudiciables aux contribuables dans le domaine des logements conventionnés, de l’utilisation naguère gabégique du patrimoine bâti national, de l’utilisation des moyens d’action des ministères et même du Palais présidentiel où des économies substantielles ont été réalisées dans tous les domaines : consommation de téléphone, nombre d’agences, nombre de personnes recrutées, etc.
La rupture, c’est bien une démarche vertueuse, républicaine et consciencieuse.
Le Sénégal est un pays pauvre qui n’a pas le droit à la gabegie.
Cette rupture-là, après les dérives des années Wade, est difficile à assumer vis-à-vis d’une certaine clientèle politique. Mais le courage et la détermination portés par un messager poli, respectueux et sincère peuvent conquérir l’adhésion. Et il s’y ajoute qu’ils ont une vertu pédagogique.
Il serait tellement plus facile d’acheter le silence des uns et la complicité active des autres.
De creuser les déficits, de multiplier les emprunts et de faire hériter du fardeau les générations futures.
La rupture, c’est aussi se dresser contre l’irresponsabilité et tenir un discours de vérité.
Le lourd héritage des mesures populistes à caractère financier laissé par le régime wadiste impose un sursaut éthique qui est aussi le seul chemin viable pour sécuriser l’avenir du pays.
Les jalons que Macky Sall pose sont en train de changer radicalement la pratique politique de notre pays et cette action patriotique mérite d’être soutenue par tous ceux qui sont soucieux du développement national.
Le pouvoir n’est pas un gâteau à se partager. C’est un honneur et un privilège que d’en détenir une parcelle pour l’exercer dans l’intérêt bien compris du plus grand nombre comme l’exige la Démocratie.
Ceux qui ont pillé le pays sans vergogne doivent rendre des comptes devant la justice.
Le raisonnement selon lequel « ils ne sont pas les seuls concernés » est erroné si on en déduit qu’il faut alors les laisser tranquille ! Non ! Que d’autres coupables soient coupables de détournements de deniers publics n’innocentent pas ceux qui sont déjà entre les mains de la justice. Un seul centime volé au peuple est un centime de trop.
Du reste, les principes qui fondent l’action judiciaire en cours sont là pour perdurer et vont continuer à s’appliquer.
Macky Sall est en train de creuser un sillon profond qui va permettre de changer les mœurs politiques sénégalaises à long terme.
Il faut saluer cette option courageuse qui marque une césure salutaire ; « Déwadiser » n’est pas chose aisée ; il est pourtant fondamental de s’y atteler pour susciter un nouvel élan vertueux dans tout le pays. Les jeunes qui sont les héritiers de la Nation doivent faire leur ce combat qui les concerne au premier chef. Ils doivent eux aussi, sortir du piège wadiste de « donner une bourse à tous les étudiants » et de fixer les frais d’inscription à des sommes dérisoires.
Cela n’existe dans aucun pays du monde et le Sénégal n’en a pas les moyens.
Ce qui est un droit démocratique, c’est l’accès obligatoire à l’éducation de base pour chaque enfant, chaque citoyen.
Etre Etudiant, c’est un privilège qu’il faut mériter en travaillant très dur pour réussir et optimiser ainsi un capital important investi dans l’enseignement supérieur par le peuple sénégalais. Dilapider l’argent en multipliant les grèves voire les années blanches est irresponsable.
Certes, il faut que jeunesse se passe, mais la rupture exige aussi l’esprit de responsabilité pour tous. Le dialogue engagé par l’Etat est le bon chemin à suivre. Les magistrats doivent montrer l’exemple sur la question des logements de fonction. L’intérêt supérieur du pays prime sur ceux des personnes et des corporations. Les enseignants eux aussi doivent faire leur examen de conscience. L’Etat peut respecter ses obligations sans devenir une vache laitière.
Finalement, par-delà la volonté politique en actes ; il y a une conscience populaire à former. A cette tâche, tout citoyen conséquent devrait apporter sa pierre.
Macky Sall est en train de prêcher par l’exemple. Il nous faut magnifier son engagement et prolonger son action avec foi et persévérance.
La rupture triomphale sera à ce prix.