MULTIPLE PHOTOS LA SÉCURITÉ DES MAGISTRATS DE LA CREI RENFORCÉE
VERDICT DU PROCÈS DE KARIM WADE ET CIE, CE LUNDI
La Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) va prononcer sa décision sur l’affaire Karim Wade, ce lundi 23 mars. Pour parer à toute éventualité, la capitale sénégalaise est sous contrôle policière. Même, la sécurité des juges de la Crei a été renforcée.
La situation est assez inquiétante. A deux jours du verdict du procès de Karim Wade et Cie, prévu ce lundi 23 mars, la peur s’installe. La stabilité du pays est menacée. Car, certains Karimistes et Libéraux promettent de descendre dans la rue si, toutefois, l’ancien ministre d’Etat, placé sous mandat de dépôt depuis le 17 avril 2013, est reconnu coupable du délit d’enrichissement illicite et de corruption.
Pis, Me Abdoulaye Wade a déclaré qu’il n’acceptera pas qu’on condamne son fils, Karim Wade et que si on le provoque, il répondra. Pour parer à d’éventuels troubles, Dakar est sous haute surveillance policière. Toute la ville est quadrillée par les forces de l’ordre qui sont parfois même en civil pour assurer la sécurité des biens et des personnes.
Pour autant, la sécurité des 5 magistrats qui devront rendre la décision sur cette affaire est aussi renforcée face à ces menaces.
Le président de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Henry Grégoire Diop ainsi que ses assesseurs à savoir Hamath Diouf, Emmanuel Correa, Magatte Diop et Takhir Ka (ce dernier a remplacé Yaya Amadou Dia) sont surveillés dans leurs mouvements. Et cette surveillance s’étale jusqu’aux membres de leurs familles.
Même si on nous informe que certains d’entre eux, ont refusé cette protection. Au début de ce procès, chacun des juges avait une garde rapprochée. Mais, actuellement, le nombre a augmenté. «Au niveau de leurs domiciles, la sécurité est renforcée et cela va l’être davantage durant ce weekend.
Il y a 2 ou 3 éléments de la police qui sont statiques dans les maisons, en plus de deux éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) qui se relaient», indique une source proche des magistrats de la Crei. Avant de soutenir : « On s’en remet ça Dieu.
Même si parfois, on a un peu peur quand on entend que des gens sont allés chez telle ou telle personne pour la menacer ou que des actes de vandalisme ont été perpétrés chez elle. Car, ceux qui font cela savent où habitent les travailleurs de la Crei.
C’est la raison pour laquelle, on interdit aux juges de sortir ou de voyager la nuit sans leur garde du corps. En plus, on leur demande de ne pas s’isoler de leur entourage pour plus de prudence». Par ailleurs, l’aspect mystique ne doit pas être négligé. Car, des faits plus au moins insolites se sont produits durant le procès de Karim Wade et Cie.
A preuve, les éléments en charge de la sécurité des juges ont eu à changer les chaises des quatre assesseurs par d’autres. Ceci, après quelques minutes de fouille. Cependant, le fauteuil du président Henri Grégoire Diop n’a pas été remplacé dans la mesure où elle n’avait pas les taches bizarres remarquées sur les chaises qui ont été remplacées.
Toujours sur les pratiques mystiques à la Crei, on a signalé à deux reprises la présence d’œufs de poules dans la salle 4 du Tribunal régional de Dakar. C’est, dans les premières rangées, faisant face du box des accusés et du siège du parquet spécial, que ces œufs couverts d’écritures arabesques sont souvent déposés.
Et quelques jours après cette découverte, le Procureur spécial, Alioune Ndao a été démis de ses fonctions avant qu’il ne soit remplacé par Cheikh Tidiane Mara. Là où, Antoine Diome reste toujours le Substitut du procureur spécial.