La sociologue Rosalie Diop demande l'implication des ‘’grandes personnes’’ dans la lutte contre les grossesses des adolescentes
Fatick, 10 juil (APS) – La sociologue Rosalie Diop, chercheur-enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, a invité à faire recours aux grandes personnes, gardiens de la tradition, dans la recherche de solutions aux grossesse d'adolescentes.
‘’Je ne demande pas à ce qu’on retourne en arrière, c’est impossible, mais on peut puiser de notre tradition des valeurs intrinsèques, pertinentes pour pouvoir redimensiosnner l’éducation sexuelle de ces adolescentes’’ a-t-elle dit, en présentant une communication lors d’un forum scientifique, tenu en marge des activités de la Journée mondiale de la population (JMP) prévu jeudi à Fatick.
Le thème de la JMP de cette année est : ’’Les grossesses d’adolescentes’’. Une série de manifestations est prévue à Fatick et dans les autres régions du Sénégal avec un accent mis ‘’sur la situation difficile des adolescentes qui ne peuvent exercer leurs droits fondamentaux et accomplir leurs potentiels’’.
D’après Rosalie Diop, dans la prise en charge de la sexualité des adolescentes, il est noté une démission des parents, une démission de la société et qui laisse aux adolescentes la portes ouvertes à toutes formes de découvertes.
De ce fait, ils ne peuvent pas se canaliser et cela induit aux dégâts et à la débauche. Elle a également soutenu que la grossesse des adolescents en général et à Fatick en particulier est due à l’absence de structures sanitaires spécifiques et adéquates pour la prise en charge de leur sexualité.
Elle a fait savoir qu’une analyse sur différents facteurs à plusieurs niveaux a révélé qu’en dehors du niveau macro-économique qui part de tout ce qui est contextualisation de la pauvreté, des impacts de l’ajustement structurel, le Sénégal est arrivé à une société où il y a une grande pauvreté qui a plus d’impact chez les jeunes et les adolescents.
Ensuite, a dit la sociologue, ''partant de la pauvreté, on peut dire que les adolescents vivent des cumuls de fragilisation qui renvoient à une catégorie allant de 10 à 19 ans avec des problèmes d’insertion sur le plan du travail.