LA SOLUTION DE CHEIKH AMAR POUR L’ATTEINTE DE L’AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE
RÉCOLTES DES CHAMPS DE KHELCOM

KHELCOM - Le Directeur général de Tse était ce week-end à Khelcom pour la moisson annuelle des champs de feu Serigne Saliou Mbacké, sur instruction de son marabout, Serigne Cheikh Saliou, Khalife de la famille de Serigne Saliou Mbacké. Il a une nouvelle fois jeté un regard critique sur l’agriculture sénégalaise.
Selon Cheikh Amar, le Sénégal continue d’importer des milliers de tonnes de riz alors que les ressources humaines et les terres cultivables sont disponibles pour assurer une autosuffisance alimentaire. «Cultiver un champ n’est pas difficile, il faut que tous les jeunes retournent à l’agriculture comme l’a dit le Président Macky Sall et notre guide le Khalife des mourides», dira-t-il, avant de passer au crible les maux dont souffre notre agriculture.
«Tous les pays industrialisés se sont développés par l’agriculture. Parce que, si on a faim, on ne peut pas travailler. Au Sénégal, on a un programme d’autosuffisance alimentaire depuis 2004. Mais depuis lors, il n’y a encore rien de concret. Mais avec le Président Macky Sall, ce programme va se réaliser dans un futur très proche», a-t-il ajouté.
Seulement, M. Amar, qui s’entretenait à la fin des travaux avec Serigne Moustapha Lakrame et Serigne Saliou Mbacké Khelcom, est d’avis qu’il faut que les jeunes, même diplômés sans emploi, acceptent de s’investir dans l’agriculture pour réduire le chômage et assurer une sécurité alimentaire pour leur pays. Pour le patron de Holding Amar, l’actuel régime devra aussi mettre davantage de moyens pour la mécanisation. «Tant que l’agriculture sénégalaise ne sera pas mécanisée, elle ne sera pas moderne et la production ne pourra pas couvrir nos besoins alimentaires », a-t-il soutenu.
Cheikh Amar a du reste annoncé qu’il travaille sur les projets de mécanisation dans les champs de Khelcom. «Nous travaillons à trouver avec des partenaires comment construire une machine pour couper le mil et une fois que nous arrivons à réaliser la construction de cette machine,
Khelcom ne sera plus qu’un simple exercice de ramassage d’épis de mil. Khelcom est important et ce champ était une façon pour Serigne Saliou de nous inciter à cultiver la terre seul moyen de développement pour nos pauvres pays».
Sur le terrain, à Khelcom, Cheikh Amar et les talibés mobilisés pour la moisson de trois «daaras» ont emblavé des rendements estimés à des centaines de tonnes à la fin de la saison. Toute la production sera ensuite distribuée aux familles religieuses de Touba et des autres localités. Une importante quantité sera également donnée en guise de nourriture aux «daaras».
Pour cette année 2014, Khelcom a eu un rendement en mil satisfaisant, malgré les faibles pluies enregistrées. Environ 3000 tonnes sont attendues cette année, renseigne Serigne Saliou Mbacké, le responsable de la moisson à Khelcom.