LA THÈSE DE L'ACCIDENT POUR LE PARIS SG EN COUPE DE FRANCE
L'élimination en 16e de finale de la Coupe de France constitue un coup d'arrêt pour le Paris SG, qui a remisé au placard ses rêves de Grand Chelem, mais ce revers n'a pas que des conséquences fâcheuses.
Difficile de penser que cette sortie de route contre Montpellier (2-1) puisse plonger dans le doute le PSG, tant l'armada bâtie par le Qatar n'a pas d'équivalent en France. La défaite de Paris "est un événement et en même temps un accident", a ainsi joliment expliqué l'entraîneur montpelliérain Rolland Courbis.
Une première réponse est attendue dès samedi en championnat à Guingamp où le champion et leader de la Ligue 1 risque d'avoir les crocs et voudra certainement faire oublier au plus vite cette petite déconvenue. On saura alors si la défaite contre les Héraultais n'était qu'un simple accident, ou les prémices d'un mal plus profond.
Pour le moment, même si l'entraîneur parisien Laurent Blanc s'est dit "agacé" par le manque d'efficacité de ses troupes, c'est la première thèse qui l'emporte logiquement.
Certes, en termes d'image, Paris se serait bien passé de ce revers, le premier au Parc des Princes depuis le 17 novembre 2012. Les propriétaires qataris, qui avaient fait d'un succès dans l'une des deux Coupes nationales l'un de leurs objectifs, au même titre que le championnat et la Ligue des champions, n'ont plus que la Coupe de la Ligue (demi-finale à Nantes, le 4 février) pour espérer connaître les joies du Stade de France. De là à dire que cette défaite puisse traumatiser Ibrahimovic, Thiago Silva, Cavani et consorts...
Blanc a beau maudire les nombreuses occasions gâchées, il a peut-être vite oublié les déculottées administrées ces dernières semaines aux différents adversaires qui ont eu le malheur de croiser ses joueurs. Comme Nantes, écrasé 5 à 0 en championnat dimanche au Parc des Princes.
Calendrier qui se dégage
D'autant que l'entraîneur parisien avait pris soin de faire tourner son riche effectif, en se passant notamment au coup d'envoi de son arme maîtresse, Zlatan Ibrahimovic, entré en jeu seulement à la 66e minute, alors que le mal était déjà fait.
La théorie du contrecoup physique ne peut pas non plus être retenue, au vu de la domination outrageuse des Parisiens. Tout juste peut-on pointer du doigt une certaine suffisance, un trop plein facilité au moment de conclure.
Blanc a en revanche visé juste en évoquant un calendrier qui se dégage au moment le plus opportun. "C'est une compétition de moins, mais si on peut relever quelque chose de positif, même si je ne le veux pas, c'est que le mois de février sera allégé", a-t-il déclaré.
Paris aura ainsi tout le loisir, durant cette période cruciale, de se concentrer sur ses priorités: la Ligue 1 et la Ligue de champions. Le 9 février, c'est peut-être le sort du championnat qui se jouera à Monaco, la seule équipe qui résiste encore au PSG (2e à 5 points). Le 18 février, il faudra se rendre à Leverkusen pour le 8e de finale aller de la Ligue des champions, un rendez-vous à ne pas manquer pour un club qui aspire à dominer la planète football.
Blanc, sommé de faire au moins aussi bien que son prédécesseur Carlo Ancelotti (championnat, quart de finale de Ligue des champions), y jouera sa crédibilité, et peut-être déjà une partie de son avenir. Si tout se passe normalement pour Paris, plus personne ne se souviendra alors de ce faux pas face à Montpellier.