LA VALEUR PASSE DE 222,3 À 190,5 MILLIARDS
EXPORTATIONS D’OR AU SÉNÉGAL EN 2013
Un repli des ventes extérieures d’or. Les exportations du métal précieux au Sénégal sont évaluées à 190,5 milliards en 2013 contre 222,3 milliards de francs Cfa en 2012, révèle l’Agence nationale de la Bceao dans son document sur la Balance de paiement 2013, diffusé le jeudi dernier.
L’or continue d’être parmi les principaux produits exportés. Cependant en 2013, les exportations de ce métal précieux ont été caractérisées par un net recul. De 222,3 milliards de francs Cfa, les ventes extérieures d’or au Sénégal sont passées à 190,5 milliards de francs, soit un repli de 31,8 milliards de francs Cfa.
C’est du moins ce qui ressort de la Balance de paiement 2013 de l’Agence nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) diffusée jeudi.
Cette baisse s’explique, selon Demba Sy de la Bceao, qui présentait ces statistiques, par la régression des cours mondiaux et celle des volumes exportées.
«Les cours sont passés de 604,3 dollars Us l’once en 2006 à 1 668,8 dollars Us en 2012, avant de connaître un repli de 257,8 dollars Us, pour s’établir à 1 411 dollars en 2013», mentionne le document de la Bceao.
Extrait du sous-sol de Kédougou, dans la partie sud-est du Sénégal, cet or est exporté sous une forme brute.
Les compagnies nationales et internationales, qui se sont investies dans ce commerce, ciblent principalement les marchés suisse, indien et celui des Emirats arabes unis.
L’or représente 13,4% des exportations totales du Sénégal en 2013, derrière les produits pétroliers (15,4%) et les produits halieutiques (14,4%). En 2013, les exportations en valeur des produits de la pêche sont estimées à 204,9 milliards de francs Cfa contre 176,8 milliards en 2012.
«En relation avec la modernisation de l’activité, la production industrielle aurifère est passée de 4,9 tonnes en 2009 à 6,5 tonnes en 2013 et fait du Sénégal du quatrième pays producteur d’or dans la zone Uemoa, derrière le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire», expliquent les agents de la banque.
Ainsi, soulignent-ils, le secteur aurifère «joue un rôle important dans l’économie sénégalaise de par ses effets sur la création des richesses à travers le volume des exportations, mais également sur l’emploi et le développement d’infrastructures».
Mais, soulignent les experts de la Banque centrale, le secteur aurifère fait face à d’importants défis et enjeux portant sur la mise en place d’infrastructures socio-économiques adéquates et d’un code minier qui offrirait un régime fiscal et douanier attractif.
Pour ce qui concerne le code minier, le processus de réforme a été enclenché depuis des mois. La commission technique de révision vient, d’ailleurs, de présenter son rapport au chef de l’Etat.
Pour rappel, à la suite de la révision des conventions minières, il a été constaté un manque à gagner de l’Etat d’environ 400 milliards de francs Cfa en termes des opérations fiscales et douanières.
En contrepartie, l’Etat n’aura reçu de 1997 à 2012 qu’environ 40 milliards de francs Cfa. Avec ce code qui est cours d’élaboration, le gouvernement voudrait établir un partenariat gagnant-gagnant.