LA VIE EST SACRÉE
Comment oser dire : «L’avortement médicalisé est une question de respect de la vie humaine.» Est-ce respecter la vie humaine, que la supprimer ?
Je lis dans Le Quotidien du 3 décembre 2014 p.4-5 l’article : « L’Ivg sans interruption.» D’abord, il faut être clair et reconnaître que le fœtus est bien vivant dans le ventre de sa mère. L’avortement c’est donc supprimer une vie humaine qui est déjà commencée. C’est une chose très grave, en opposition directe avec le commandement de Dieu : «Tu ne tueras pas.»
Comment oser dire : «L’avortement médicalisé est une question de respect de la vie humaine.» Est-ce respecter la vie humaine, que la supprimer ? Drôle de respect !
On n’a donc jamais le droit de supprimer une vie humaine (celle du fœtus), pour aider une femme dont la grossesse pose des problèmes. Car le fœtus c’est une vie humaine qui est déjà commencée. La femme a le droit de disposer de son corps, c’est vrai.
Mais le fœtus ne fait pas partie du corps de la mère. Il a sa vie propre. On ne peut pas l’arracher, comme on arrache une dent qui fait mal, ou comme on se coupe les cheveux quand ils sont trop longs.
Bien sûr, il nous faut marquer beaucoup de compassion et de soutien envers les victimes des abus sexuels, mais pas en supprimant l’enfant. En agissant sur les vraies causes : le viol, la violence, le manque d’éducation sexuelle, le rejet des filles enceintes par leurs familles, etc. Certainement que nous devons nous engager davantage dans ce domaine.
Mais comment prétendre solutionner un abus sexuel en y ajoutant un crime supplémentaire, le meurtre du fœtus ?
On dit : «Cela fait dix ans que l’Etat s’est engagé solennellement à autoriser l’avortement médicalisé en cas de viol, d’abus sexuel et d’in- ceste, conformément au Protocole de Maputo.»
Mais aucune loi ni aucun Protocole ne pourra dépasser le commandement de Dieu : «Tu ne tueras pas.» Or dès le moment de la fécondation, c’est une vie humaine qui est commencée. Elle doit absolument être respectée et protégée.
On nous dit : «Les femmes ont le droit d’accéder à l’avortement médicalisé.» Mais l’enfant lui a le droit à la vie, qui est un droit fondamental et premier. C’est lui qui est le plus faible, c’est lui qui doit être défendu en premier. Pourquoi le tuer ? Il n’a rien fait de mal. Il n’est pas responsable de la grossesse de sa mère.
De toute façon, l’avortement ne sera jamais un droit. On n’a jamais le droit de supprimer volontairement une vie humaine, même si la grossesse pose des problèmes à la femme. Il faut chercher d’autres solutions.
Sinon, c’est supprimer la base de toute société humaine. Faire de l’avortement un droit, cela ne peut conduire qu’à la mort de notre société, après avoir causé légalement la mort de nombreux enfants, beaucoup plus nombreux encore que ceux qui meurent actuellement par avortements clandestins.
On veut seulement «autoriser l’avortement médicalisé en cas de viol, d’abus sexuel et d’inceste». Mais toutes les femmes et jeunes filles qui voudront avorter, pour n’importe quelle raison, diront qu’elles ont été violées ou abusées. C’est la porte ouverte à tous les avortements. Et l’article va beaucoup plus loin, en demandant un «Plaidoyer pour un droit à l’avortement sans restriction !»
Mais alors que faire ?
Il faut tout faire pour aider la mère à garder son enfant. Agir à tous les niveaux : matériel et financier, car une vie humaine n’a pas de prix. Mais aussi aux niveaux psychologique, affectif et religieux, pour soutenir la femme enceinte et lui permettre de mener à bien sa grossesse. Mais certainement pas à s’en débarrasser.
Il faut à tout prix agir sur les causes des viols, abus sexuel et incestes. En cherchant par tous les moyens à faire prendre conscience aux femmes de leur dignité. Et en apprenant aux garçons et aux hommes à respecter les filles et les femmes. A mon avis, c’est d’abord à ce niveau, que l’Etat et nous-mêmes devons nous engager.
Assurer l’éducation sexuelle des enfants, des jeunes, mais aussi des adultes. Une vraie éducation, et pas seulement distribuer des condoms ou des pilules.
La famille chasse souvent la jeune fille qui est enceinte. C’est inadmissible. Il faut apprendre aux parents à aimer et à prendre leurs responsabilités envers leurs enfants. Si on la chasse, que va-t-elle devenir ?
L’article continue : «On ne doit pas mettre en prison les femmes qui ont avorté.» Là, je suis entièrement d’accord. C’est à cette dépénalisation que nous devons nous atteler, sans pour autant vouloir affirmer un faux droit à l’avortement. L’article s’inquiète du nombre de femmes incarcérées, pour cause d’avortement.
Mais qu’est-ce qu’il propose comme solution : l’accès à l’avortement médicalisé ! C’est-à- dire d’augmenter encore le nombre des avortements ! Est-ce que la solution, ce ne serait pas plutôt d’arrêter de mettre ces femmes en prison ? Car ce n’est jamais de gaieté de cœur qu’une femme avorte. C’est parce qu’elle est désespérée, abandonnée et rejetée par sa famille et par la société.
Et une femme qui avorte a toujours ensuite des problèmes. Elle ne pourra jamais oublier ce qu’elle a fait. Qu’il s’agisse d’avortement médicalisé ou non, cela n’y change rien.
Cette proposition de l’avortement médicalisé donne l’impression que l’avortement serait un acte banal, une simple opération, comme s’il n’avait pas des conséquences psychologiques très graves. C’est pourquoi, la femme dont la grossesse pose des problèmes a besoin de tout notre soutien et de toute notre compréhension, et non pas de condamnation, ni de solution superficielle et trop facile.
La solution, c’est de l’aider à vivre sa grossesse le mieux possible, afin de pouvoir accueillir cet enfant qui vient. Mais certainement pas de le tuer avant sa naissance !
Et comment oser parler d’avortement médicalisé ? La médecine est faite pour soigner et sauver les vies, pas pour tuer. L’avortement ne pourra jamais être un acte médical. C’est complètement contradictoire. C’est tuer la médecine. De quel droit traiter les médecins qui veulent respecter la vie de «corps médical généralement conservateur» ?
Il ne s’agit pas de «santé sexuelle et reproductive» comme on veut nous le faire croire, mais de supprimer la vie. Les méthodes de régulation des naissances existent. Mais l’avortement ne sera jamais une méthode de régulation de naissance. Les organisations des droits de l’Homme doivent défendre les droits de tous les hommes, en particulier les droits des enfants, spécialement ceux qui commencent à vivre dans le ventre de leur mère.
On fait bien de nous conscientiser sur un problème qui est une réalité : les violences faites aux femmes, les viols, l’inceste, les avortements et les infanticides. Et les conséquences des avortements clandestins.
Le problème est très grave. Il demande une mobilisation de tous. Mais nous ne pouvons pas accepter la solution proposée, qui est encore pire que le mal dénoncé. On ne défend pas la vie en la supprimant !
Il faut agir sur les vraies causes : le manque de respect de la femme, le manque d’éducation sexuelle, le rejet des filles enceintes par leurs familles, etc. Certainement que nous devons nous engager davantage en ce sens. C’est très difficile, ce sera très long, mais c’est la seule solution valable à long terme.
Et surtout de ne plus regarder ces femmes et jeunes filles enceintes comme un problème, mais comme des personnes humaines, qui ont besoin d’être accueillies et comprises, aimées et soutenues, respectées et écoutées dans leur souffrance. Et qui ont le droit à une vraie solution à leur détresse.
Agissons ensemble pour soutenir les femmes et jeunes filles enceintes, et pour défendre la vie. Pas pour la supprimer !