L'ACTUALITE POLITIQUE FAIT LE MENU DES QUOTIDIENS
Dakar, 17 mars (APS) - La politique est le sujet le plus en vue dans la livraison de la presse quotidienne, lundi, à travers notamment des prises de position tendant à conforter le leadership du chef de l'Etat Macky Sall en perspectives de la présidentielle de 2017.
A la une de L'Observateur, le député Moustapha Cissé Lô, vice-président de l'Assemblée nationale et responsable de l'Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, demande aux formations alliées du pouvoir de suivre l'exemple du président de l'Assemblée nationale, Moustapha Niasse, ou de quitter le gouvernement dans lequel ils siègent pour le compte de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY).
A l'issue de la dernière réunion de son Bureau politique, l'Alliance des forces de progrès (AFP) a confirmé et renouvelé le contrat le liant à l'APR, dans le cadre de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar, regroupant le parti au pouvoir et ses alliés.
Conformément à cette orientation, l'AFP a annoncé avoir décidé de ne pas présenter de candidat contre Macky Sall lors de la présidentielle de 2017. Son secrétaire général, Moustapha Niasse, a de plus annoncé sa volonté de se maintenir pour le moment à la tête du parti, au grand dam de certains jeunes loups aux dents longues qui rêvaient d’un destin national.
"Ce qui est normal, c'est que Macky Sall soit le candidat unique de BBY en 2017", commente Moustapha Cissé Lô, par ailleurs coordonnateur de l'APR dans le département de Mbacké (centre), dont les propos sont relayés par L'Observateur.
M. Lô "enjoint tous les autres chefs des partis alliés à suivre l'exemple de Moustapha Niasse de l'AFP, ou de quitter tout simplement le gouvernent. Mieux, il compte formaliser sa requête lors de la prochaine réunion du directoire de l'APR", rapporte L'Observateur.
De son côté, le porte-parole de l'APR, Seydou Guèye, estime que "Moustapha Niasse a tracé une voie (qui se présente comme) un vrai boulevard pour aller vers une recomposition politique". Selon lui, M. Niasse a donné l'exemple, en terme de don de soi.
De même, dans les colonnes du quotidien L'Observateur, Youssou Ndour, ministre-conseiller auprès du chef de l'Etat Macky Sall, s'interroge : "Comment peut-on être avec Macky et vouloir se présenter contre lui en 2017".
Mais en fait, Youssou Ndour "souffle le chaud et le froid", si l'on en croit le journal Le Quotidien. S'il "veut que tous les leaders de Bennoo Bokk Yaakaar clarifient leurs positions pour 2017 (…), lui-même n'est pas aussi tranché en déclarant : +Là où mon pays m'appelle, j'irai. +"
C'est que "Youssou Ndour vise le fauteuil présidentiel, mais pas dans l'immédiat", analyse Walfadjri. Ce quotidien note que le chanteur, devenu un des alliés de l'actuel chef de l'Etat, "affirme qu'il a la carapace d'un président, mais renonce à se présenter contre Macky Sall en 2017".
L'actualité politique est autrement évoquée par d'autres quotidiens dont L'As, qui fait état d'affrontements internes à l'APR à Diourbel, après les actes de violences imputés à la même formation politique à Matam et Biscuiterie, à Dakar.
Rewmi quotidien, pendant ce temps, se demande si Mouhammed Dionne, nouvellement nommé coordonnateur du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (PSE), ne serait pas un futur Premier ministre.
Le Soleil s'intéresse aux "grands axes du Pôle de développement de la Casamance", un nouvel instrument que le chef de l'Etat, Macky Sall, devrait lancer à Ziguinchor, pour la mise en œuvre des politiques publiques dans cette partie méridionale en proie à une rébellion armée de plus de 30 ans.
"C'est aujourd'hui (lundi) que le chef de l'Etat effectue une visite de trois jours, à Ziguinchor, pour le démarrage des pôles de développement économiques. Toute la ville se prépare à lui réserver un accueil populaire et chaleureux", rapporte le quotidien national.
Sud Quotidien relève que le Pôle de développement de la Casamance est un test pour l'Acte 3 de la décentralisation, une nouvelle réforme du fonctionnement des collectivités locales qui devrait impulser un nouvel élan aux politiques publiques, selon les autorités.