VIDEOL'AVIATION CAMEROUNAISE BOMBARDE POUR LA PREMIERE FOIS DES ASSAILLANTS DE BOKO HARAM
Yaoundé, 29 déc 2014 (AFP) - L'armée camerounaise a engagé pour la première fois dimanche son aviation pour bombarder des combattants du groupe islamiste nigérian Boko Haram qui avaient pris un camp militaire dans la région de l'Extrême-Nord, frontalière du Nigeria, a annoncé le gouvernement camerounais.
"Tôt ce matin du 28 décembre, une escouade (d'islamistes de Boko Haram) environ a donné l'assaut sur le camp d'Assighasia tenu par des forces de défenses camerounaises qui ont dû reculer après avoir tenté de défendre leur position", selon un communiqué publié dimanche en fin de journée par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.
"Sur très hautes instructions du président de la République (Paul Biya) l'aviation de chasse camerounaise est entrée en action pour la première fois depuis le début de ce conflit.
Après deux passages et un feu nourri de ses vecteurs de combats, les assaillants ont déguerpi du camp d'Assighasia en territoire camerounais, perdant plusieurs combattants", ajoute le communiqué.
Selon le texte, les opérations de sécurisation du secteur concerné sont en cours et "le bilan des combats sera communiqué dès que l'évaluation opérationnelle sera achevée".
Le communiqué ajoute que "l'entrée en action de notre aviation dans ce conflit constitue une nouvelle gradation de la riposte camerounaise face à la multiplication (...) des attaques ennemies venues du groupe terroriste Boko Haram".
Les insurgés, qui lancent régulièrement des attaques dans cette zone, massacrant des civils et effectuant des razzias dans les villages, n'hésitent plus désormais à attaquer directement l'armée camerounaise.
Ainsi le 15 octobre à Amchidé, plusieurs dizaines de civils et huit soldats avaient été tués lors d'une attaque de Boko Haram, qui avait lancé un assaut contre une base militaire de l'armée camerounaise avec une voiture piégée et un char blindé.
Depuis plusieurs mois, les islamistes multiplient les incursions dans l'extrême-nord du Cameroun, le long de la frontière avec le Nigeria.
L'armée camerounaise affirme avoir tué environ un millier de combattants nigérians au total et perdu une trentaine d'hommes. Aucun bilan n'a pu être établi des victimes civiles.