''LE CAS KARIM WADE N’A RIEN D’UNE DÉTENTION ARBITRAIRE''
ME EL-HADJI OMAR YOUM, PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT
Le gouvernement du Sénégal a décidé de saisir le groupe de travail des Nations unies sur les droits de l’homme qui a récemment jugé arbitraire l’arrestation de l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade pour apporter la « bonne information ». Pour Me El-Hadji Omar Youm, le porte-parole du gouvernement, l’emprisonnement du fils de l’ancien président Wade n’a rien d’une détention arbitraire.
Le gouvernement du Sénégal apporte la réplique au groupe de travail des Nations unies sur les droits de l’homme après la sortie contre l’emprisonnement de Karim Wade, le fils de l’ancien président de la République du Sénégal.
« Le gouvernement a déjà saisi ce groupe avec les éléments pertinents du dossier espérant qu’en toute humilité ce groupe reviendra sur cet avis peu consistant pour se rendre à l’évidence que le cas Karim Wade n’a rien d’une détention arbitraire, mais il est dans une phase d’emprisonnent fondé sur une décision de justice », a déclaré le Porte-parole du gouvernement, Me El-Hadji Omar Youm joint au téléphone.
Le ministre de la Gouvernance locale a précisé, à l’attention de l’opinion, que ce groupe de travail n’est pas un organe de l’Onu. « L’avis que ce groupe donne n’est qu’un avis consultatif qui ne lie ni la commission des droits de l’homme, ni l’Onu encore moins le Sénégal », a précisé le porte-parole du gouvernement.
« C’est un avis donné par des personnes qui ne sont pas à l’abri de manipulations », a ajouté Me Omar Youm.Dans une déclaration reprise par plusieurs journaux, ce groupe a jugé « arbitraire la détention de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade qui purge une peine de six ans de prison pour « enrichissement illicite ».
Pour le porte-parole du gouvernement, l’avis du groupe « viole manifestement la Résolution 1997/50 par laquelle la commission des droits de l’homme estime que la privation de liberté n’était pas arbitraire si elle résulte d’une décision définitive prise par une juridiction nationale alors surtout que le groupe de travail ne peut pas se substituer à une juridiction d’appel ».
D’ailleurs, a poursuivi le ministre, porte-parole du gouvernement, « dans sa propre fiche de travail N°26, le groupe de travail dispose clairement qu’il ne lui appartient pas d’apprécier les faits et les éléments de preuve dans une affaire pas plus qu’il ne peut se substituer aux juridictions nationales d’appel ».
« En dépit de la clarté de cette règle méthodologique et au mépris du principe du contradictoire, le groupe dans un empressement injustifié, un traitement inéquitable et manifestement unilatéral, a donné un avis suspect et en luimême arbitraire qui repose sur le fondement d’aucun instrument juridique national ou international », a dénoncé le ministre.