Le CNRA pour la protection de l'enfant dans les médias
PREMIER AVIS TRIMESTRIEL 2013
Le Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA) a rendu public son avis trimestriel N °001/2013 couvrant les mois de janvier, février et mars. Dans cet avis en date du 25 avril 2013 où «des dysfonctionnements» sont relevés dans les programmes des différents organes de communication audiovisuelle, le CNRA recommande, une protection par la signalétique dans le cadre de la diffusion de certains contenus «susceptibles de nuire gravement à l'épanouissement des enfants».
Dans ses recommandations, l’organe régulation «rappelle que la protection du jeune public dans les médias audiovisuels nécessite que chacun prenne conscience des enjeux éducatifs, sociaux et économiques relatifs à l’exposition des mineurs à ces médias». En ce sens que «la sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence, le soutien des efforts de promotion de mesures d’hygiène sociale et de santé publique, doivent être privilégiés». Selon le CNRA, face à de tels dysfonctionnements et manquements, qui constituent une violation des dispositions des textes législatifs, réglementaires et des cahiers des charges en vigueur au Sénégal dans le domaine de l’audiovisuel, il faut veiller, lors de la diffusion de certains contenus susceptibles de nuire gravement à l’épanouissement des enfants, à ce que ceux-ci ne puissent normalement y avoir accès (protection par la signalétique conformément aux stipulations des cahiers des charges) et, en évitant la programmation de ces émissions à des heures de grande écoute.
Le CNRA rappelle que la protection du jeune public dans les médias audiovisuels nécessite que chacun prenne conscience des enjeux éducatifs, sociaux et économiques relatifs à l’exposition des mineurs à ces médias, en tant que consommateurs de contenus, cibles publicitaires, et parfois même acteurs de productions et de spots les mettant en scène. S’y ajoute le respect des dispositions de l’article 10 de la loi n°2006-04 du 4 janvier 2006 qui prescrivent à tous les éditeurs de programmes audiovisuels de s’équiper obligatoirement d’un système de retardement de la voix d’au moins trois secondes pour leurs émissions interactives. Il aussi à une plus grande vigilance dans le traitement des affaires pendantes devant la Justice, en veillant au respect de la présomption d’innocence, à la préservation de l’anonymat et au caractère contradictoire de la présentation des faits, en garantissant l’égal accès aux émissions, de toutes les parties au procès, conformément aux dispositions de l’article 18 du cahier des charges applicable au titulaire d’une autorisation de diffusion de programme de télévision.
Eradiquer la diffusion de propos discriminatoires et dévalorisants
L’instance de régulation invité également au renforcement des règles de protection du public contre les risques qui pourraient résulter du développement de ces programmes incitant à participer à des jeux concours en utilisant des services SMS ou téléphoniques surtaxés, grâce à une parfaite information des téléspectateurs sur le coût des communications et sur l’identité des promoteurs du jeu. Ce coût doit être porté à la connaissance des téléspectateurs dans les mêmes conditions que les coordonnées du service SMS ou téléphonique. En cas d'inscription à l'écran, il doit donc être exposé dans des caractères identiques à ceux du numéro du service, note le document.
Suffisant pour qu’il demande d’éradiquer la diffusion à la radio ou à la télévision de propos discriminatoires et dévalorisants pouvant inciter à la xénophobie, à l’exclusion, et porter atteinte à la paix sociale, à l’unité nationale ou à l’intégrité du territoire et de soustraire les images montrant les billets de banques jetés à même le sol, sur les scènes, au cours de spectacles, afin de préserver les populations de comportements attentatoires à la dignité et aux bonnes mœurs dans un contexte de pauvreté, de rareté des ressources, et parfois même d’indigence, déplore la source.
Selon l’instance de régulation, à l’exposition des téléspectateurs et des auditeurs, particulièrement le jeune public, à certains programmes caractérisés par la violence sous toutes ses formes, l’exposition de cadavres et l’utilisation d’un langage grossier et outrancier. Ces dysfonctionnements sont relatifs, entre autres, aux insultes, à la diffusion de propos à très forte connotation ethniciste, aux images insoutenables de personnes tuées au Mali, d’enfants brûlés à la Médina, des images dégradantes des reportages sur les suicides et les tentatives de suicide'', mentionne le texte.
Des émission et journaux télévisés de SENTV, de SUD FM, de la RTS de WALF TV, de la TFM , de Zik FM ainsi que des images dégradantes des reportages sur les suicides et les tentatives de suicide et les images indécentes, impudiques et rétrogrades de billets de banques jetés, à même le sol, sur la scène lors de soirées festives ou dans certaines publicités et vidéos clips sont incriminés.
C’est pourquoi le CNRA appelle au respect des dispositions de la loi qui «prescrivent à tous les éditeurs de programmes audiovisuels de s’équiper obligatoirement d’un système de retardement de la voix d’au moins trois secondes pour leurs émissions interactives» et à «la plus grande vigilance» dans le traitement des affaires pendantes devant la justice, au renforcement des règles de protection du public pour les jeux concours.