LE COMITE DE NORMALISATION RESERVE DES SURPRISES POUR LES «LIONS»
BASKET : INNOVATIONS DANS L’ORGANISATION DES STAGES DE PREPARATION
La participation des «Lions» au prochain Championnat du monde est fortement compromise après la suspension du Sénégal de toutes les compétitions internationales. Mais le Cnbs croit au dénouement de la situation. Il annonce même des innovations dans l’organisation des stages de préparation.
Le Comité de normalisation du basket sénégalais (Cnbs) multiplie les démarches pour faire lever la sanction frappant notre pays. Et pour d’abord permettre à l’équipe nationale masculine de participer au prochain Championnat du monde. En direction de la préparation de ce tournoi prévu en Espagne, le Cnbs annonce des surprises.
«Nous sommes en train de travailler pour que les choses s’arrangent au niveau Fiba. Si la situation ne s’arrange pas nous mettrons à profit cette étape, rebâtir notre équipe, nous organiserons des compétitions internationales. C’est quand même la Coupe du monde, il y a beaucoup de clubs qui
cherchent des sparring-partners. On pourrait en trouver», a déclaré le président du Cnbs, Serigne Mboup, samedi dernier, au stadium Marius Ndiaye à la fin des matches du Trophée des champions. En tout cas, il rassure qu’«on a déjà quelques demandes importantes, le regroupement de l’équipe nationale on les fera de toute façon». «On parle de la France, il y a aussi d’autres pays. Mais il y a une très bonne surprise qui va arriver. Nous travaillons pour ce qui ne s’est fait jamais ici puisse se faire. Nous voulons ramener le basket du Sénégal à son niveau normal et nous relancer sur le plan international », poursuit M. Mboup.
Par rapport aux démarches à entreprendre pour obtenir la clémence de la Fiba, le président du Cnbs informe avoir «rencontré beaucoup de personnes de Fiba-Monde, on doit allez les voir incessamment». Toutefois, il prévient qu’«il ne faut pas se faire d’illusion, car au moment où je vous parle c’est nous qui sommes en mauvaise position». Convaincu que «c’est le Sénégal qui a fauté et a été sanctionné et qu’il n’a pas droit à la Coupe du monde», le responsable invite à «inverser la tendance». Comme «ce n’est pas gagné», il sollicite le soutien des plus hautes autorités de l’Etat.
«Vous avez vu les ministres sont venus en masse nous soutenir aujourd’hui (samedi dernier). Mais nous avons notre diplomatie, on va travailler, essayer de faire le maximum. Car ces garçons méritent d’aller en Coupe du monde», dit-il avec insistance. Comme ce fut le cas, depuis l’installation du Cnbs, Serigne Mboup rappelle qu’«aucun membre n’a pour vocation de rester ici». «La mission déjà qui nous est confiée nous donne maximum deux ans, et nous travaillons pour finir le plus tôt possible.
Les autres points sont déjà contenus dans la lettre de mission du ministère. Nous voulons travailler sur des textes en termes de prospectives pour voir comment le basket doit se développer dans ce pays, comment on doit former les formateurs, encadrer la détection, jouer partout et financer les stades dans les quartiers et les villes», projette-t-il.
Le spectacle et la qualité du jeu produits par les équipes, samedi dernier, fondent son espoir sur la mission de normalisation : «Ce qu’on a vu aujourd’hui (samedi), le talent et la compétence des équipes saint-louisiennes, vu l’état du parquet sur lequel ils jouent, est un signe encourageant», se réjouit-il.
«Si on se fait financer par l’Etat, nous allons retarder le basket»
Financement des activités «Il y a des réflexions sur lesquelles nous voulons trouver des pistes de solutions. Parce que nous pensons qu’on ne peut plus se faire financer par l’Etat. Si nous le faisons nous allons retarder le basket. Nous avons des réflexions très fortes sur des schémas de financement entre les collectivités locales, les partenariats privés d’une part.
L’Etat fera ce qu’il doive faire, éventuellement mettre un peu d’argent s’il le peut, défiscaliser le projet, etc. d'autre part». «Il ne faut plus qu’on construise des salles que pour le basket, ce n’est pas rentable. Il faut qu’on fasse comme partout ailleurs des salles modulaires, où on peut faire du basket, du taekwondo. Et ça, les technologies le permettent. Je pense que c’est sur tout cela que nous réfléchissons. Quand la Fiba aura pris connaissance de cet ambitieux programme et de la qualité des personnes qui composent le Comité parce qu' on saura qu’aucun membre n’est venu pour rester ici».
Le bénévolat des membres
«Je rappelle que personne n’est payé dans le comité. C’est un travail bénévole. Ce que vous avez vu (la réfection du stadium), c’est nous qui l’avons fait. Ça, on ne veut pas le dire, mais l’argent est sorti de notre poche. On ne veut pas qu’on le sache, ceux qui sont dans le comité, bien sûr». «Les sponsors seront au coeur de notre programme. Vous avez déjà vu qu’il y en a quelques uns qui sont là. Il y a beaucoup d’autres qui vont suivre. Pour le développement, le financement du basket, le financement du championnat, le tournoi spécifique que nous voulons faire, le financement des terrains de basket dans les quartiers, nous travaillons sur tout cela».