LE DÉPART D'OUSMANE DIAGNE DANS LA PRESSE DU JOUR
Dakar, 23 avr (APS) - Les quotidiens parvenus mardi à l'APS traitent en priorité des décisions du dernier Conseil supérieur de la magistrature, qui a notamment consacré, entre autres mesures, le départ du Procureur Ousmane Diagne de la tête du Parquet général du tribunal hors classe de Dakar.
"Ousmane Diagne n'est plus le Procureur de la République depuis hier. Il a été remplacé à son poste par son collègue, Serigne Bassirou Guèye, jusque-là conseiller technique numéro un du ministère de la Justice", annonce Enquête.
Désormais conseiller délégué à la Cour suprême, l'ex-procureur "serait coupable de plusieurs +délits+, mais ce qui l'a le plus perdu, ce sont ses relations heurtées avec la tutelle (le ministre de la Justice Aminata Touré) et le chef du Gouvernement (Abdoul Mbaye)", explique Enquête. D'où la manchette de ce journal : "Mimi se paie la tête du Proc'".
Après huit ans passés à la tête du Parquet, renchérit Walfadjri, "Ousmane Diagne rejoint la Cour suprême. Le désormais ex-Procureur de la République est emporté par ses +actes courageux qui frisent le défi à l'autorité judiciaire+, avec notamment la gestion du dossier Barthélémy Dias", député du Parti socialiste, une formation membre de la majorité présidentielle.
"L'envoi du député-maire socialiste, Barthélémy Dias, devant la Cour d'assises pour meurtre, par le Procureur de la République, Ousmane Diagne, a choqué la garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aminata Touré. Cette dernière aurait demandé un non-lieu en sa faveur. Ce que le magistrat aurait refusé de cautionner. Le président Macky Sall, qui en a été informé, a tranché en faveur de la garde des Sceaux", précise L'Observateur.
"L'inamovible Procureur de la République est (par conséquent) passé à la trappe hier (lundi) en Conseil supérieur de la magistrature", rapporte L'As, relevant que le nouveau Procureur "est un homme de confiance de la garde des Sceaux", Aminata Touré. "Il faudra désormais s'habituer au nom de Serigne Bassirou Guèye. Le ci-devant conseiller technique numéro un du ministre de la Justice remplace Ousmane Diagne depuis hier (lundi) à la tête du Parquet près le Tribunal régional hors classe de Dakar", note Le Quotidien.
Avec cette décision, la garde des Sceaux "renforce son armature", selon L'Office. Alors que l'annonce de l'inculpation de Karim Wade, pour enrichissement illicite, ne semble pas avoir été tout à fait digérée, de nombreux titres de la presse quotidienne rapportent qu'une plainte a été déposée en France contre l'ancien président Abdoulaye Wade, pour une dette due à une société de location de voitures. "Karim en prison, Wade poursuivi en France", résume Le Populaire, avant de préciser à sa Une qu'une plainte a été déposée contre l'ex-président, le 9 avril dernier, au tribunal de Versailles (Paris), par une société de location de voitures pour une créance de 227,5 millions de francs CFA.
"Wade traqué en France pour 227 millions" de francs CFA, rapporte à son tour le quotidien L'As. "La descente aux enfers n'en finit pas pour la dynastie Wade. Comme si les démêlés judiciaires de son fils, Karim, qui séjourne dans la cellule VIP de Rebeuss ne suffisaient pas pour lui donner des nuits blanches, voici qu'Abdoulaye Wade lui-même, est rattrapé par une dette de 350.000 euros, soit 227 millions de francs CFA", commente ce journal.
"C'est son ex-chauffeur particulier (patron de la société de location de véhicules Accompagnement Service), qui le conduisait lors de ses visites, qui a saisi un juge de Versailles pour que Me Wade lui paie plus de 229 millions de francs CFA", explique Le Quotidien. Direct Info part de ces temps difficiles pour la famille Wade pour dresser au profit de ses lecteurs un portrait croisé de Wade père et fils.
"Karim Wade, l'ombre du père", affiche ainsi le journal. Karim Wade "vit une période trouble de son existence qui renvoie aux années de braise de son père'', avance Direct Info. "Là est la certitude que grandeur et déchéance sont intimement liées. En charge à Wade-fils de supporter les épreuves qu'il endure présentement pour construire sa propre histoire", ajoute le même journal.