LE DIRECTEUR ADJOINT DE SENEGALAIR CRACHE SES VERITES
SUITE AU TRAITEMENT DE L’INFORMATION SUR LE CRASH D’AVION
Le crash de l’avion médicalisé de type HS 125 de la compagnie Sénégalair, au large de Dakar, samedi dernier, continue de faire l’actualité. Ainsi, après qu’un ex-directeur technique de la compagnie, Alassane Anne en l’occurrence, a affirmé que l’appareil avait un problème technique, il a été démenti par le Directeur général adjoint de Sénégalair. Sur la Rfm, hier soir, Charles Gérard lui a porté la réplique, non sans s’en prendre aussi à la presse sénégalaise par rapport à la manière dont elle traite cette affaire.
«Je suis venu justement pour essayer de rétablir la vérité, parce qu’on n’avait pas toutes les informations techniques pour nous prononcer. Je ne vous le cache pas, j’ai été outré de la façon dont la presse sénégalaise a traité cet événement», a dit d’emblée Charles Gérard, selon qui, avec cet événement, «on avait l’impression qu’on avait jeté quelqu’un dans la fosse aux lions et on s’est jeté sur un appât pour dépecer la bête, sans même avoir le point de vue de la personne».
Poursuivant, il souligne que s’ils ont tardé à réagir, c’est parce que «nous n’avions pas tous les éléments. Nous avions les éléments que l’Anacim à pu sortir après la réunion technique qui s’est tenue hier (dimanche) et nous mêmes on a eu que quelques informations. Mais nous préférons nous en tenir à ces informations que nous obtenons de l’Anacim».
Cependant, le Dg adjoint de Sénégalair confirme que «les deux aéronefs ce sont percutés en plein vol et que d’après les techniciens, il y a eu dépressurisation de notre aéronef. Les pilotes se sont évanouis et l’avion étant en pilotage automatique a continué son vol jusqu’à ce qu’il n'y ait plus de kérosène et que l’avion s’est abîmé en mer. C’est ce qu’on pense que ce qui s’est passé. Mais cette dernière phase, on ne peut pas l’affirmer de façon optimum», a-t-il renseigné.
Il a aussi dénoncé le fait que la presse ait fait cas de l’avion qui n’est plus en service en illustrant ses articles avec celui-ci, alors que cet appareil a été «vendu et on l’a démantelé». «Cet avion est un avion de qualité, il revenait de révision d’Afrique du Sud pour qu’il soit optimum. Quand cet avion est rentré, je vous garantie que l’Anacim, cet organisme qui est l’un des meilleurs à mon avis ici au Sénégal par la qualité de ses ingénieurs, l’Anacim donc nous a exigé tant que l’avion n’est pas optimum à 100%, il ne vous laisse pas partir (…). Alors, ce qui me désole, c’est comment on peut relayer les propos d’un certain Monsieur Anne», s’est-il interrogé, avant de préciser que «ce monsieur, il n’était pas bon et il a été viré. La preuve qu’il est incompétent et qu’on s’est trompé sur lui, c’est qu’aucune compagnie ne l’a recruté depuis. C’est un rancunier, un médisant, un méchant».
Revenant sur la vétusté de l’avion qui a été évoqué, Charles Gérard de s’en défendre en insistant sur le fait qu’il a été «refait entièrement. Je vous dis que l’Anacim, c’est des gens sérieux». «On devait plutôt s’attardé sur l’avion qui nous a percutés, au lieu de nous jeter aux gémonies. Là, on nous traite de tous les noms», a-t-il dénoncé, relevant que quelle que soit la qualité d’un avion, s’il est percuté en plein vol par un appareil plus gros comme cela a été le cas, il n’ a aucune chance de s’en tirer.
Pour ce qui de l’enquête, le Dg adjoint de Sénégalair confie : «Pour l’instant, ça avance. Une piste d’enquête a été tracée concernant le choc qui a eu en plein ciel. Nous allons attendre la fin de cette journée et je pense il y aura quelque chose de plus probant. Mais il faut une commission d’enquête qui aille à Malabo (Guinée Equatoriale) pour vérifier le Boeing qui a percuté notre avion pour qu’on est la quintessence de cet événement. Parce que c’est mon inquiétude, je n’ai pas encore entendu les gens parler de cela. Et l’Asecna, ils sont assez ferrés pour pouvoir prendre cette disposition».
En outre, il a rassuré les proches des victimes que l’avion est assuré par une très bonne assurance. «Donc pour les familles des disparus, l’assurance va tout assurer», a conclu Charles Gérard.