LE FILM ‘’LE CERCLE DES NOYÉS’’ OUVRE LA DEUXIÈME SÉANCE
GOREE CINEMA
La deuxième séance du Festival Gorée Cinéma sera lancée samedi prochain. Au programme, le film « Le Cercle des noyés » du Belge Pierre-Yves Vandeweerd qui traite du combat contre la ségrégation raciale en Mauritanie porté par le Front de libération africaine de Mauritanie (Flam)
Après son lancement, le 2 mai dernier, par la projection en plein air du film « Fièvres » du réalisateur franco-marocain Hicham Ayouch primé Etalon de Yenenga lors du dernier Fespaco, le Festival Gorée Cinéma s’apprête à lancer sa deuxième séance de programmation.
Ce sera ce samedi 6 juin. Pour cette deuxième étape, celle-ci sera axée, selon les organisateurs, à la fois sur des films documentaires ainsi que sur des problématiques liées à la région subsaharienne.
C’est ce double impératif qui a motivé le choix du film « Le Cercle des noyés », du réalisateur belge PierreYves Vandeweerd.
Ce film rend compte avec éloquence des conditions d’emprisonnement, entre 1986 et 1991, des membres du Front de libération africaine de Mauritanie (Flam), un groupe qui luttait contre la ségrégation raciale dans ce pays, dans l’ancien fort français d’Oualata, aux fins fonds du désert, près de la frontière avec le Mali.
« La force d’un tel sujet, la qualité cinématographique de l’œuvre ainsi que celle de son auteur, à la fois pour sa maîtrise de l’art documentaire et sa connaissance accrue de la région subsaharienne, font que nous sommes convaincus du potentiel d’un tel programme », soulignent le communiqué qui nous est parvenu dans ce sens.
En amont de la projection en plein air de ce film, le Diisoo Cinéma (Penser le Cinéma) sera tenu. Il s’agit d’une rencontre-débat organisée mensuellement pour faire la lumière sur les origines de ce combat contre l’esclavagisme, la ségrégation et l’oppression, que mène, en première ligne, le peuple mauritanien.
« À travers cette discussion et grâce à nos invités, nous espérons faire l’écho du travail de mémoire accompli par le film de Pierre-Yves Vandeweerd tout en ouvrant le débat vers une généalogie des conflits qui ravagent toute une région de l’Afrique subsaharienne.
Cette discussion serait également l’occasion d’échanger sur le rôle du film documentaire comme outil de transformation du réel », déclarent les organisateurs du Festival dans leur communiqué.
Ils rappellent que Festival Gorée Cinéma est une action qui vise à inscrire dans le paysage sénégalais et panafricain, un programme mensuel éducatif et culturel.
Ils affirment que le premier cycle, qui s’était déroulé en début mai sur la plage de Gorée, a connu un grand succès avec la projection du film « Fièvres » en présence du réalisateur, de son Excellence Monsieur l’Ambassadeur du Maroc, de nombreux officiels du ministère de la Culture sénégalais ainsi que d’artistes réalisateurs et journalistes.
Et pas moins de 500 spectateurs y avaient participé. Une telle affluence, soulignent les signataires du communiqué, « pour une première, est un signe positif pour la suite de notre programme, une impulsion essentielle pour sa pérennisation et une fenêtre de choix pour la visibilité du Sénégal à l’extérieur ».