LE FMI SUGGERE LA SUPPRESSION DE LA PARAFISCALITE
TRANSPARENCE BUDGETAIRE AU SENEGAL
Le chef de mission du Fmi au Sénégal, Ali Mansoor est d’avis que le Sénégal doit supprimer sa parafiscalité. Ceci pour faciliter la transparence de son budget et aussi rendre plus performantes les petites et moyennes entreprises (Pme). Ali Mansoor qui a séjourné au Sénégal du 2 au 15 septembre a fait face à la presse hier, mercredi 16 septembre.
Pour faciliter la transparence de son système budgétaire, le Sénégal doit supprimer la parafiscalité. C’est du moins ce qu’a suggéré le Fond monétaire international (Fmi), à travers son chef de mission du Fmi au Sénégal, Ali Mansoor. «Nous souhaitons la suppression de la parafiscalité dans l’intérêt de la transparence. On ne dit pas qu’il faut couper ce que les gens reçoivent. S’il y a un organisme qui reçoit 100 par an, il va continuer à le recevoir, mais cela doit être inscrit dans le budget comme une subvention et les recettes vont dans les caisses du trésor», conseille Ali Mansoor, chef de mission du Fmi qui a séjourné à Dakar du 2 au 15 septembre pour conduire les entretiens relatifs à la première revue de l’accord triennal du titre de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe).
Selon lui, cela va aussi rendre plus performantes les petites et moyenne entreprises (Fmi). «Il faut ouvrir l’espace économique. C’est en grandissant que les Pme vont créer de l’emploi et la richesse qui est derrière le Pse qui envisage des croissances de 7 à 8%. Il faut également ouvrir l’espace à l’investissement privé», indique Ali Mansoor. Par contre, le chef de mission du Fmi au Sénégal trouve qu’il y a une grande amélioration dans la transparence budgétaire. Pour lui, le Sénégal est sur la bonne voie et les efforts qui sont entrain d’être faits doivent être reconnu et soutenus. «Je pense qu’aujourd’hui il y a beaucoup plus de transparence qu’il y avait il y a quelques années. Nous avons une idée réelle de ce que c’est le budget d’investissement et de fonctionnement. Avant, les choses n’étaient pas très transparentes. En même temps, il y a beaucoup de subventions qui étaient données en dehors du cadre budgétaire et qui aujourd’hui passent par le budget», soutient-il.
UNE CROISSANCE DE 6% EN 2016
Selon le Fmi, les perspectives économiques restent positives avec un taux de croissance au dessus de 5% en 2015 et de 6% en 2016. Ceci reflète à la fois le démarrage de la mise en œuvre du Pse, la consolidation des échanges avec le Mali et la baisse du prix du pétrole. «L’équipe du Fmi a noté, avec satisfaction, la volonté des autorités de continuer à mener une politique budgétaire adéquate notamment en conservant leur objectif initial de déficit budgétaire de 389 milliards de F Cfa, soit 4,8% du Pib», se réjouit le Fmi. Ainsi, le Fonds monétaire international juge-t-il satisfaisants les résultats macro-économiques enregistrés au cours de la première moitié de l’année 2015.