LE "FRONT SUD" REPREND LES AFFRONTEMENTS AVEC L'ARMÉE
ATTAQUE REBELLE SUR UNE POSITION MILITAIRE DANS LE DÉPARTEMENT D'OUSSOUYE
Pour venger leurs frères blessés mercredi dernier au cours d'un accrochage avec l'armée, un commando rebelle appartenant à César Atoute Badiate a planifié puis perpétré une attaque hier, aux environs de 3 heures du matin, contre la position militaire de Emaï. Cette opération qui a fait un blessé du côté de l'armée, selon le maquis, marque la reprise des affrontements entre les forces de défense et "Atika", informe une source proche du "Front Sud".
Les populations du village d'Emaï, situé dans la commune d'Oukout à quelques encablures du parc de Basse Casamance (département d'Oussouye), ont été réveillées hier par des tirs nourris d'armes lourdes.
Les assaillants, un commando appartenant à "Atika", la branche armée du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC), ont ouvert le feu, aux environs de trois (03) heures du matin, sur la position militaire installée dans ce village, faisant un blessé du côté militaire.
Les affrontements ont duré jusqu'au petit matin, avant que le commando ne regagne sa base. Cette attaque a été confirmée quelques heures plus tard par le maquis. Selon une source proche du "front sud", cette attaque rebelle fait suite à l'accrochage survenu le mercredi dernier, toujours dans la même zone, entre une bande rebelle et des éléments de l'armée. Accrochage au cours duquel des hommes de César Atoute Badiate ont été blessés.
L'incident du mercredi dernier est considéré dans le maquis comme "une embuscade" tendue par une patrouille militaire qui, selon notre source, a ouvert le feu, aux environs de 9 heures, sur une bande rebelle qui rentrait d'Oussouye, après avoir pris part à la fête du Roi.
"Cela leur a fait très mal. Ils disent qu'ils n'étaient pas armés lorsque l'armée a ouvert le feu sur eux. C'est pourquoi ils ont pris la fuite. Après avoir déposé leurs blessés, ils sont revenus armés, vers 11 heures, pour affronter les militaires", a indiqué notre source selon qui "le front sud" dit ne pas comprendre, qu'avec l'accalmie, l'armée continue de mener des patrouilles dans cette zone.
Selon les rebelles, c'est l'armée qui a rompu l'accalmie qui prévalait depuis belle lurette. "Ils sont sur leur garde et ont décidé de reprendre les affrontements contre les positions militaires. Ils ne vont plus attendre qu'on les attaque pour riposter". Notre source explique l'attaque de dimanche comme une action pour venger leurs frères blessés par l'armée et sonne la fin de l'accalmie. "Ils vont reprendre les affrontements avec l'armée", affirme notre interlocuteur.