LE GENDARME DOIT TOUT DONNER A LA PATRIE
GENERAL ABDOULAYE FALL
Après huit ans et quatre mois passés à la tète du commandement de la Gendarmerie nationale et à la Direction de la justice militaire, le Général Abdoulaye Fall vient d’être remplacé par le Général Mamadou Gueye Faye. Hier, lors d’une cérémonie d’adieu à la caserne Samba Diéry Diallo, le Général Abdoulaye Fall est revenu sur l’exaltante mission qui lui avait été confiée.
La cérémonie d’adieu du Général de corps Abdoulaye Fall, Haut-commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la justice militaire sortant, était empreinte d’émotion. Autorités civiles et militaires, parents, proches et amis ont rendu un hommage typiquement militaire au Général Fall. A quatre jours avant son admission à la deuxième section des officiers généraux de l’Etat-major général des armées, le Général Fall a prononcé, à l’occasion, son dernier discours solennel. Cette tradition militaire intervient huit ans et quatre mois après la prononciation de son ordre du jour numéro 1 dans cette même emblématique Caserne Samba Diéry Diallo.
« C’est avec beaucoup d’humilité que je rends grâce au Tout-puissant de m’avoir permis d’assumer, avec loyauté, dévouement et abnégation l’exaltante mission qui m’était confiée », a-t-il dit d’emblée. Selon Abdoulaye Fall, la Gendarmerie nationale s’est profondément modifiée ces dernières années pour adopter sa posture face aux menaces émergentes afin de jouer davantage un rôle central dans l’appareil de défense de notre pays.
« Lors de ma tournée d’adieu dans les unités, j’ai pu transmettre aux hommes et aux femmes de l’institution mon message d’encouragement, en insistant sur la nécessité de continuer à agir, de la façon la plus efficace, contre l’insécurité, pour contribuer à l’atteinte du résultat politique qui est la consolidation de l’Etat de droit au Sénégal et le triomphe des idéaux de paix et de liberté à travers le monde », a déclaré l’ancien Haut-commandant de la Gendarmerie nationale. Le Général Abdoulaye Fall a affirmé avoir la ferme conviction que la Gendarmerie nationale est plus forte et qu’elle a un avenir. Celui-ci, poursuitil, repose sur trois piliers : la « militarité », la proximité avec les populations et le courage des chefs. « Le gendarme est soldat de la loi. Il doit en conséquence avoir une posture morale lui permettant de tout donner au service de la patrie et des personnes », a-t-il soutenu.
courage intellectuel
Pour le Général Fall, le gendarme doit avoir le courage physique certes, sans lequel le succès de l’action militaire n’est pas garanti, mais aussi et surtout le courage intellectuel et moral qui permettent aux chefs de s’élever pour jouer un rôle décisif lorsque la situation l’exige ou quand la patrie est en danger. A l’en croire, lorsque le pays court des risques de crise ou de troubles graves, les cadres de la gendarmerie doivent avoir le courage de s’élever au-dessus de toutes les contingences pour prévenir les décideurs des risques et menaces encourus.
L’ancien patron de la Gendarmerie s’est dit être fier d’avoir eu, par la volonté de Dieu et la confiance de l’autorité politique, le suprême honneur d’avoir commandé, pendant huit ans et quatre mois, cette belle institution séculaire, servie par des hommes et des femmes de très grandes valeurs. Le Général Fall s’est incliné devant la mémoire de ses camarades tombés sur le chemin du devoir. Enfin, le désormais ex-directeur de la Justice militaire a effectué un tour d’adieu aux troupes. Et comme de coutume chez les militaires, la cérémonie a démarré par un dépôt de gerbe au mémorial de la Gendarmerie et par la signature du livre d’Or.