LE GOUVERNEMENT PRIS AU MOT
GRÈVE DANS LE SECTEUR DE LA SANTÉ - LE SUTSAS NE VEUT PLUS NÉGOCIER
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l'action sociale (Sutsas) a mis fin aux négociations avec le gouvernement. Il lui demande de poser des actes concrets, c'est-à-dire, le respect des accords déjà signés.
Rien ne va plus entre le gouvernement et les syndicats. Si l'État semble avoir tourné la page des négociations avec les syndicats d’enseignants et leur demande de prendre leurs responsabilités, du côté de la santé, c’est le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l'action sociale (Sutsas) qui ne veut plus négocier. Ces syndicalistes n’attendent que des actes concrets de la part de l'État.
"Nous pouvons juste espérer, mais, on n’a plus confiance, parce que le gouvernement n’a rien fait jusqu’ici. Nous n’attendons que des actes, cette fois-ci. Ils nous ont appelés avant l’expiration du préavis, pour procéder à une revue des accords. Nous leur avons dit que la négociation est terminée. On a terminé de négocier depuis le 17 février 2014 (date de signature des accords). Parce que Mansour Sy avait dit à l’époque que le président leur avait demandé de ne signer que des accords réalistes et réalisables, parce que c’est un gouvernement de rupture", a déclaré le secrétaire général dudit syndicat Mballo Dia Thiam.
Tout ce qui reste, c’est la signature du décret portant statut, organisation des élections de représentativité.
"C’est un premier plan d’action ; nous allons évaluer le 30. Si d’ici là rien n’est fait, nous serons obligés de décliner un deuxième plan d’action qui sera plus corsé. Nous ne voulons pas arriver à la rétention de l’information sanitaire, comme au temps du Président Wade avec Modou Diagne Fada. Dans ce cas, l'État sera le seul responsable. Parce que s’il n’a pas d’information, il ne peut ne pas développer de stratégies", a-t-il prévenu.
"Nous ne voulons pas arriver à la rétention de l’information sanitaire"
Le Sutsas est en mouvement, depuis le 16 avril 2015, après avoir déposé un préavis de grève le 23 février de la même année. Il a commencé par un sit-in national le 16 avril, avec le respect des urgences et du service minimum.