Le journaliste El Malick Seck édifié le 4 juin
Poursuivi pour diffamation par Pierre Goudiaby Atépa
Le journaliste El Malick Seck devra attendre le 4 juin prochain pour connaître la peine qui lui sera infligée. Le Tribunal a prorogé le délibéré à cette date. Le directeur du magazine L’Exclusif avait comparu le mois dernier pour diffamation au préjudice de l’architecte Pierre Goudiaby Atépa. Dans une de ses livraisons du mois du mai, El Malick Seck avait barré à la Une de son journal : «Atépa sommé de rembourser plusieurs millions de francs à l’Etat».
Le journaliste disait aussi que l’architecte pourrait se retrouver dans de sales draps, s’il ne remboursait pas près de 4 milliards de francs que lui réclament les autorités de la Cour des comptes. L’ancien conseiller de Wade avait bénéficié dans le Programme de développement intégré de la santé (Pdis) de plusieurs marchés d’un montant total de 4,3 milliards pour la construction et les équipements des hôpitaux de Fatick et de Ziguinchor. Mais il se trouve que Atépa Goudiaby n’avait livré qu’une partie du matériel et depuis lors il tarde à honorer ses engagements. Le directeur de L’Exclusif ne s’était pas limité à dénoncer ce fait. Il avait aussi dénoncé dans son article les capacités de préfinance non avérées, un défaut d’application des pénalités de retard, la non résiliation du contrat malgré une carence avérée de même que l’absence de transparence dans l’exécution du marché.
En fait, l’article a été écrit suite au rapport de la Cour des comptes qui rappelait que la société Atépa technologie service a failli à ses engagements sur la construction et l’équipement de ces deux hôpitaux. Des révélations qui n’ont pas enchanté l’architecte qui a servi une citation directe à El Malick Seck pour diffamation. Le prévenu avait assumé ses écrits à la barre tout en précisant que le corps de l’article était qu’une compilation d’extraits du rapport de la Cour des comptes. L’avocat de la partie civile avait qualifié le prévenu de mauvaise foi et qu’il était aussi le bras armé d’un groupe de lobbyistes qui veulent la tête de Pierre Atépa en le mêlant aux pilleurs des deniers publics. Pour Me Diallo, M. Seck veut mettre son client en mal avec les nouvelles autorités. Il a réclamé en guise de réparation 50 millions de francs.