LE LOGEUR CASSE LE DOIGT DE L’EPOUSE DE SON LOCATAIRE
QUERELLE DE VOISINAGE
Deux familles en sont venues aux mains au quartier Keur Mbaye Fall de la banlieue de Dakar. Elles vivent sous le même toit, mais entretiennent des rapports de voisinage difficiles. L’un des protagonistes a porté atteinte à l’intégrité physique de son prochain qui a saisi la justice d’une plainte.
La brigade de gendarmerie de Zone franche industrielle a déféré au parquet un informaticien du nom de M. Tall pour coups et blessures volontaires, attestées d’un certificat médical de 20 jours d’incapacité temporaire de travail au préjudice de l’épouse de son locataire. Le mis en cause s’est acharné sur la dame mariée avec une violence inouïe et lui a cassé l’index gauche de la main. Il a auparavant criblé la jeune femme de propos orduriers avant de lui administrer une paire de gifles.
Dièye S. vit en location avec son mari chez l’informaticien, M. Tall qui rend cependant la vie dure au couple et passe le plus clair de son temps à persécuter l’épouse de son locataire. Mais, voulant éviter la dispute, la jeune femme se garde de répondre à la provocation et préfère parfois quitter la concession avec sa progéniture pour aller trouver refuge chez ses parents domiciliés non loin de la maison conjugale jusqu’à la descente de travail de son époux. Malgré tout, elle continue de subir les exactions et autres harcèlements de son logeur qui s’attaque parfois aux enfants de la dame. Il profite chaque fois de la moindre occasion pour bastonner les rejetons de sa locataire et jeter sur la même veine des quolibets et injures de mère à la jeune femme. Aussi, menace-t-il d’expulser celle-ci sans ménagement de la maison.
Ce 23 août dernier, la locataire se retire avec ses enfants dans son salon et regarde la télé. Mais, soudain, l’épouse du propriétaire de la maison arrive et interpelle Dièye qui fait la sourde oreille et continue à regarder la télé. La dame revient à la charge, lance des piques acerbes à la locataire et lui reproche de ne jamais honorer ses cotisations pour le paiement des factures d’eau et d’électricité. S’en suit alors une violente dispute ponctuée d’échange de grossièretés ente les dames.
Le logeur intervient, prend le parti de son épouse et traîne dans la boue l’épouse de son locataire. La dame se rebiffe, renvoie les insultes à son interlocuteur et affirme être disposée à payer les factures à la seule condition que le couple Tall cesse de proférer des menaces à sa famille. Le sieur Tall pète les plombs, injurie de mère la jeune femme et lui inflige sur la même lancée une paire de gifles. Il se rue sur elle et tente de lui porter des coups de poing. Dièye esquive la charge, crie et court dans tous les sens pour tenter de sauver sa peau. Mais, l’informaticien la rattrape et cogne fort. Celle-ci – dans sa tentative d’esquiver – rate son coup et reçoit les assauts de son logeur sur l’index gauche de la main ; lui occasionnant une blessure.
Mais, le lendemain des faits, la blessée se réfugie au domicile de ses parents où elle est rejointe par son agresseur de logeur qui peste de nouveau contre elle et menace de sévir. Craignant pour sa vie, Dièye se procure d’abord un certificat médical de vingt jours d’incapacité temporaire de travail et dépose une plainte contre le sieur Tall pour coups et blessures volontaires à la brigade de gendarmerie de Zone franche industrielle. «Il m’a injuriée de mère, giflée et rouée de coups de poing. Ainsi, il m’a cassé l’index gauche de la main. Je ne lui ai pourtant rien fait. Je parlais à sa femme qui me faisait le reproche d’allumer la télé alors que mon mari ne participait pas au paiement des factures d’électricité», affirme la plaignante.
L’accusé a réfuté avec la dernière énergie les allégations de son accusatrice et soutient n’avoir jamais levé la main sur celle-ci. «Elle se bagarrait avec mon épouse. Je me suis limité à les séparer. Mais, elle continuait à crier pendant que je m’attelais à calmer mon épouse pour la faire entrer dans la chambre. J’ai été surpris de ma convocation à la gendarmerie», déclare le logeur.