LE LONG DÉFILÉ DES SYNDICATS DEVANT MACKY
Dix neuf (19) organisations professionnelles représentées par leurs centrales syndicales ont remis hier, mercredi 1er mai, leurs cahiers de doléances au Chef de l'Etat. Il s'agit de Ibrahima Khaliloulah Ndiaye du Synpics, Sidya Ndiaye du Fsa, de Cheikh Diop (Cnts/Fc), Mamadou Diouf (Csa), Mademba Sock (Unsas) et Mody Guiro (Cnts). Les porte-paroles ont exprimé de vive voix au président Macky Sall, l'essentiel de leurs revendications.
C’est dans la salle des banquets au palais de la République que s’est tenue hier, la cérémonie de remise des cahiers de doléances des centrales syndicales. Au cours de cette cérémonie présidée par le chef de l’Etat, en présence du Premier ministre et quelques membres de son gouvernement, seuls les représentants des cinq centrales syndicales et celui du Synpics ont pris la parole pour exposer leurs préoccupations.
Il s’agit de : Ibrahima Khaliloulah Ndiaye du Synpics, de Sidya Ndiaye du Fsa, de Cheikh Diop de la Cnts/Fc, de Mamadou Diouf de la Csa, Mademba Sock de l’Unsas et Mody Guiro de la Cnts. Ce rendez-vous annuel avec les organisations des représentants des organisations syndicales a enregistré la présence des représentants du patronat.
C’est le Secrétaire général du Syndicat des professionnels de l'Information et de la communication du Sénégal (Synpics), Ibrahima Khaliloulah Ndiaye qui ouvert le bal.
Dans son ses propos, il a interpelé le président Macky Sall sur le projet du nouveau Code de la presse qui, d’après lui, dort toujours dans les tiroirs de l’Assemblée nationale. Il est revenu sur le débat concernant la dépénalisation des délits de presse qu’il dit être le motif évoqué par le législateur sénégalais pour barrer la route à cet instrument dont l’adoption, a-t-il soutenu, « pourrait contribuer à mettre de l’ordre une bonne fois pour toute dans le milieu de la presse ». Et d’ajouter « le Synpics ne milite pas pour un laisser-aller ou une absence de déontologie dans la pratique du métier. C’est pourquoi, nous proposons plutôt la dépersonnalisation et non dépénalisation», a-t-il déclaré.
Au sujet de la nouvelle Convention de la presse, le Secrétaire général du Synpics a dit au président de la République que son adoption permettrait de mettre fin à l’exploitation dont sont victimes la plus part des jeunes journalistes soumis à des stages interminables ou encore recrutés sur des bases sans fondement et bénéficiant pas de couverture sociales.
Ibrahima Khaliloulah Ndiaye a également fait un focus sur la situation jugée « difficile» que traversent certains organes de presse. Il a interpelé le président Macky Sall sur le cas des agents de l’Agence de presse sénégalaise, la fermeture des organes tels que Canal Info News et Africa 7 mais aussi sur le non représentation de la presse au Conseil Economique, Social et Environnementale (Cese).
A ces questions soulevées, il a demandé au président de la République de prêter une oreille attentive au quotidien difficile que traversent les sénégalais travailleurs et chômeurs confondus. Puis, il a invité le président Macky Sall à confier au Synpics, la gestion de la nouvelle maison de la presse.
A la suite du secrétaire général du Synpics, Sidya Ndiaye du Front Syndical Autonome (Fsa) a interpelé le chef de l’Etat sur la situation de l’école sénégalaise, la condition des ex-travailleurs de l’hôtel Savana qui attendent toujours de rentrer leurs droits après qu’ils aient gagné le procès les opposant à leur employeur, ainsi que le paiement des créances dues aux hôpitaux ou encore la finition des hôpitaux régionaux de Ziguinchor et de Fatick, entre autres.
Prenant la parole à son tour, Cheikh Diop de la Cnts/Fc a rappelé au chef de l’Etat la promesse de rencontrer chaque année les organisations sociales à l’occasion de la célébration du 1er mai 2012.
Les syndicats, a-t-il dit, attendent toujours la concrétisation de cet engagement qui, d’après lui, contribuerait à prévenir les tensions sociales. Il a aussi interpelé Macky Sall sur le cas des travailleurs de la Sias, de l’ex-Sotrac et d’ex-Air Afrique. « La résolution définitive de ces cas, a-t-il laissé entendre, contribuera fortement à rehausser le bilan de président de la République ».
Mamadou Diouf de la CSA, a évoqué quelques doléances de sa centrale dont le cas des ingénieurs techniciens de la Pêche et de l’Agriculture qui d’après lui, sont laissés pour compte au moment où notre pays aspire à assurer son autosuffisance alimentaire.
Il a aussi évoqué la question du relèvement du Smig et le règlement définitif du problème de l’entreprise Jean Lefèvre… Mademba Sock de l’Unsas, l’avant dernier à prendre la parole devant le chef de l’Etat a invité Macky Sall à ne pas militer pour l’éclatement syndical qui sera préjudiciable à tout espoir de dialogue entre l’Etat et les travailleurs.
Il aussi invité le chef de l’Etat à porter plus d’attention à la situation des travailleurs notamment en revoyant à la hausse du Smig. Mody Guiro de la Cnts a pour sa part a interpelé le président Macky Sall sur la situation des travailleurs de l’International Commercial Bank (Icb) qui d’après lui, sont constamment menacés par leur direction.
Il a dénoncé devant le chef de l’Etat, le comportement de la direction de Tigo qui selon lui, refuse d’améliorer les conditions de travail de ces employés..