LE MANDAT PRÉSIDENTIEL S'INVITE LA PRIÈRE DE LA KORITE
L’IMAM DE LA GRANDE MOSQUÉE DE DAKAR DEMANDE AU PRÉSIDENT SALL DE FAIRE 7 ANS
L’imam de la Grande mosquée de Dakar, El Hadj Alioune Moussa Samb, a demandé au président Macky Sall de maintenir son mandat à sept ans, samedi, dans son sermon prononcé à l’occasion de la prière de l’Aïd-el-fitr, qui célèbre la fin du jeûne musulman.
Dans son adresse en wolof, El Hadj Alioune Moussa Samb a appelé le chef de l’Etat à renoncer à réduire son mandat de 7 à 5 ans, conformément à l’une de ses promesses de campagne.
Macky Sall avait réitéré cet engagement après son accession à la magistrature suprême, au lendemain de la présidentielle de 2012.
Des membres de la majorité demandent certes au président de la République de renoncer à cette idée, mais certains de ses proches continuent de se déclarer favorables au respect de cet engagement.
Début juillet, dans un entretien paru dans le quotidien français Le Figaro, Macky Sall annonçait sa décision de soumettre cette question à l’appréciation du Conseil constitutionnel, en 2016.
Selon l’imam de la Grande mosquée de Dakar, plusieurs personnalités parmi celles qui appellent le président de la République à réduire son mandat, lorgnent en fait son fauteuil.
De son point de vue, le président Sall doit maintenir son mandat, compte tenu de son ambition pour le Sénégal.
Interpellé à ce sujet, à la fin de la prière collective, le président de la République s’est abstenu de tout commentaire, renvoyant les journalistes à ces dernières déclarations sur cette question.
Dans son sermon, l’imam de la Grande mosquée de Dakar est plus généralement revenu sur "la crise des valeurs" et "l’anarchie" caractérisant selon le fonctionnement du monde marchand, en allusion aux marchands ambulants.
Il a dénoncé le comportement de certains commerçants qui a-t-il dit s’adonnent à leurs activités partout dans la ville sans se soucier de la propreté.
Concernant la division notée dans la célébration de l’Aïd-el-fitr, il a indiqué que le Sénégal n’avait pas à se référer aux pays limitrophes pour déterminer l’apparition de la lune.
Certains musulmans sénégalais, dont la famille Omarienne et le mouvement Ibadou Rahmane, avaient célébré la fin du jeûne vendredi, après des informations signalant l’apparition du croissant lunaire, jeudi, en divers endroits du pays.
Au Sénégal, les dates des fêtes musulmanes sont souvent sources de divisions entre les musulmans, qui entament par exemple le jeûne en rangs dispersés et le terminent de la même façon, en raison de divergences sur l’apparition du croissant lunaire.