LE MANQUE D’INFRASTRUCTURES ET LA FAIBLESSE DES CREDITS DECRIES PAR LES DEPUTES
Dakar, 4 déc (APS) - Les débats, lors du vote du projet de budget du ministère des Sports et de la Vie associative ce mercredi, ont largement tourné autour du manque d’infrastructures et de la faiblesse des crédits alloués à ce département, a constaté un reporter de l’APS.
Donnant l’exemple du dernier match que l’équipe nationale de football est allée jouer contre la Côte d’Ivoire à Casablanca (Maroc), la députée libérale Aïda Mbodj a déclaré : ‘’Si nous avions une infrastructure digne de ce nom, le Sénégal aurait pu se qualifier à la coupe du monde.’’
‘’La suspension du stade Léopold Sédar Senghor ne nous a pas permis de jouer nos chances à fond’’, a-t-elle dit, soulignant que le manque d’infrastructures sportives est un véritable frein à la pratique sportive et au rayonnement du Sénégal.
En parlant d’infrastructure, les députés, en particulier ceux issus des quartiers de la banlieue de Dakar, Pikine et Guédiawaye, sont largement revenus sur l’érection de l’arène nationale.
Et quand Samba Bathily préconise le dialogue pour trouver un site consensuel, ses collègues Modou Diagne Fada et Seydina Fall encouragent le ministre des Sports à ériger l’arène nationale sur le site choisi, c’est-à-dire celui du Technopole.
Moustapha Cissé Lô et Khady Mané, tous deux députés de la majorité, ont abondé dans le même sens, regrettant l’absence d’infrastructures de dignes de ce nom à Mbacké (centre) et à Sédhiou (sud).
La parlementaire a qualifié de ‘’honteux’’ l'absence de stade à Sédhiou qui est une vielle ville et une capitale régionale.
‘’Nous n’avons rien, nada’’, a-t-elle insisté appelant le ministre des Sports à réagir pour corriger ‘’cette situation inacceptable pour les populations de cette région’’.
Mamadou Cissé de Kédougou et Ibrahima Sané de Bignona ont aussi insisté sur les difficultés des jeunes de leurs localités à pratiquer le sport à cause de l’absence d’infrastructures.
La faiblesse du budget alloué au ministère des Sports a aussi préoccupé les députés. Me El Hadj Diouf, le premier à prendre la parole, et Adama Sow qui a suivi quelques temps après ont indiqué qu’avec ce genre de budget, il ne faut pas espérer faire des résultats sur le plan international.
Dans ses réponses, le ministre des Sports, Mbagnick Ndiaye qui a reconnu la faiblesse du budget, a rappelé l’engagement du chef de l’Etat, Macky Sall, d’augmenter progressivement le budget de ce département.
Sur le plan infrastructurel, il a indiqué que, dans le cadre du programme chinois, il ne reste que la réhabilitation des stades de Matam, de Médina de Saint-Louis et du stade Aline Stoé Diatta.
‘’Pour les deux premiers stades, la pose du gazon synthétique est imminente tandis que les techniciens chinois sont déjà à pied d’œuvre pour celui de Ziguinchor’’, a-t-il dit.
Concernant les réhabilitations des stades Léopold Sédar Senghor et Demba Diop, le ministre des Sports a dit aux députés que seules les procédures d’attribution des marchés, ont empêché le démarrage des travaux.