LE ''MARATHON BUDGETAIRE'' ET D'AUTRES SUJETS A LA UNE
Dakar, 27 nov (APS) - Le "marathon budgétaire" débuté mardi à l'Assemblée nationale fait partie des sujets les plus en vue dans la livraison de mercredi de la presse quotidienne, mais la politique et le sport ne sont pas non plus en reste.
"Palme aux dépenses improductives", affiche Sud Quotidien en commentant les premières annonces revenues du début des plénières de l'Assemblée nationale, au terme desquelles les députés sont appelés à voter le prochain budget de l'Etat pour l'exercice 2014.
"Élément déterminant de la vie économique, le budget de l'Etat concocté pour l'exercice 2014 vise à relancer la machine économique, avec un accent mis sur les priorités du monde rural, les infrastructures, l'énergie, entre autres", avance ce journal.
"Sauf que sous le prisme de la structure des dépenses budgétaires, l'Etat semble allouer la majeure partie de son enveloppe financière aux dépenses improductives", écrit Sud Quotidien.
Et pourtant, le budget de la présidence de la République devrait baisser de 33 milliards de francs CFA au moment où 942 milliards seraient affectés à l'accélération de la croissance et à la réduction des inégalités sociales, selon Le Soleil.
Aussi, le quotidien national se fonde-t-il sur ces chiffres pour asséner sa conviction selon laquelle le budget 2014 "cadre avec le programme du chef de l'Etat", le Yoonu Yokkute, qui vise l'émergence.
"Nous voulons, ce que le président veut, un taux de croissance de 7 pour cent et je pense que le potentiel est dans le budget", a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances Amadou Bâ, cité par Le Populaire. Selon lui, le budget voté fait la part belle aux investissements.
"Avec un budget de 2.732,020 milliards de FCFA voté hier (mardi), contre 2. 531,116 milliards en 2013 (soit une hausse de 200,904 milliards de FCFA), le pouvoir entend s'appuyer sur un taux de croissance de 4,6 pour cent pour booster l'agriculture et l'énergie. Des prévisions jugées peu ambitieuses par une opposition séduite par le cas burkinabè".
"Pour l'année 2014-2015, des taux de croissance à deux chiffres sont attendus à Ouagadougou là où nous nous fixons à 6 pour cent à l'horizon 2017", relève l'opposant Mamadou Diop Decroix, cité par le quotidien Enquête, en notant que le Burkina Faso est pourtant un "pays enclavé qui n'a pas de façade maritime (…)".
Pour le reste, les sujets politiques et le sport font l'essentiel de l'actualité dans les quotidiens, à l'image du journal Libération, toujours intéressé par les suites et dessous du départ de Moubarack Lô, directeur adjoint du cabinet présidentiel.
"Moubarack Lô n'a pas tout dit", affiche ce journal, en référence à la sortie de l'ancien directeur adjoint du cabinet présidentiel dont le départ, officialisé il y a moins d'une semaine, a fait l'objet de commentaires de la part du président de la République, ce qui a amené M. Lô à vouloir livrer à l'opinion sa "part de vérité".
L'ex-directeur de cabinet adjoint a ainsi incriminé les choix du président et jugé sa stratégie lente et peu encourageantes pour les intellectuels comme lui. "Ce que l'APR (l'Alliance pour la République, le parti présidentiel) ne sait pas, c'est qu'il n'a encore rien dit", écrit Direct Info, pour dire que des choses plus graves ont été tues par M. Lô.
L'Observateur signale un soupçon de deal entre Oumar Sarr, le coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) et Mahmout Saleh, directeur de cabinet politique du chef de l'Etat Macky Sall.
Des propos de Oumar Sarr "continuent de soulever des vagues au sein de la formation politique de Me Abdoulaye Wade. Des responsables ne comprennent pas (qu'il) puisse déclarer que le PDS est prêt à travailler dans un gouvernement d'union nationale, sans au préalable, une concertation à la base", rapporte le quotidien du groupe Futurs médias.
De nombreux quotidiens notamment ceux spécialisés se sont intéressés à la dernière sortie de l'ancien président de la Fédération sénégalaise de basket-ball, une instance dissoute au profit d'un comité de normalisation, suite à l'amende dont le Sénégal a écopé pour fraude sur l'âge de ses moins de 18 ans.
"Baba Tandian s'en lave les mains", affiche Direct Info. La même manchette est reconduite par Waa Grand place. S'exprimant sur cette affaire de fraude, M. Tandian a affirmé au cours d'une conférence de presse, que sa responsabilité n'était pas engagée, rapporte Waa Grand Place.
"Baba Tandian ne regrette rien. C'est la tête haute qu'il a apprécié la décision de la tutelle de lui retirer sa confiance. D'autant plus, estime l'ancien président de la Fédé qui faisait face à la presse, que sous son magistère, le basket est redevenu plus vivant sportivement et financièrement", indique Waa Sports.