Le ministre Alioune Sarr porté à la tête de la structure
ASSOCIATION DES CADRES SERERES
L’Association des cadres Sérères (Ascaser) a été portée sur les fonts baptismaux samedi en présence plusieurs personnalités dont les ministres Augustin Tine (Forces armées), Mbagnick Ndiaye (Sports) et Alioune Sarr (Commerce). C’est d’ailleurs le ministre du Commerce qui a été porté à la tête de la structure.
L’Ecole nationale de développement sociale et sanitaire (Endss) a été samedi le point de ralliement de l’intelligentsia sérère à l’occasion de la première sortie de l’association des cadres sérères (Ascaser). Après une conférence-débat sur le rôle des sérères dans la construction et le renforcement de l’unité nationale, l’assemblée a mis en place le comité directeur et le bureau. Et c’est le ministre du Commerce Alioune Sarr qui a été porté à la tête de la structure. Revenant sur la création de l’Ascaser, M. Sarr affirme : «notre premier objectif est de cultiver la solidarité au sein de la grande famille sérère. Le second est de jouer un rôle de lien entre les différentes ethnies. Nous sommes à un moment où le Sénégal a besoin de tous ses fils pour la reconstitution de la citoyenneté et le renforcement de l’unité nationale. Nous considérons que les sérères peuvent jouer un grand rôle dans ce processus par leur culture, leurs valeurs, leurs liens et leur métissage historique avec les autres ethnies. Nous pouvons par exemple exploiter ces liens et ce métissage historique pour accompagner le gouvernement dans le processus de paix en Casamance, car les Diolas sont nos frères».
S’agissant du troisième objectif relatif au développement économique, Alioune Sarr soutient : «On sait que c’est sur le plan économique que ça ne marche surtout pas. Les sérères pratiquent essentiellement l’agriculture, la pêche et l’élevage. Or dans ces domaines, nous comptons beaucoup d’ingénieurs. Il faudra faire en sorte que ces compétences qui servent déjà le pays soient mises au service de la communauté», dit-il.
Et une attention particulière sera accordée à la lutte contre l’exode rural. «Il y a beaucoup de jeunes, en particulier des jeunes filles qui sont à Dakar et qui travaillent dans des conditions très pénibles. Elles ne peuvent pas continuer à venir en masse à Dakar. Nous allons développer la réflexion pour voir comment les accompagner en développant des mécanismes pouvant leur permettre de rester sur place».
Pour Mbagnick Ndiaye qui a présidé la rencontre, l’Ascaser doit se poser comme «un véritable groupe de lobbying». Mais, précise-t-il «un lobbying positif qui fera de sorte que la communauté puisse être prise en considération dans tout ce qui touche la nation».