LE MODELE SENEGALAIS PLEBISCITE
CONFERENCE INTER-AFRICAINE DE LA PREVOYANCE SOCIALE
Dakar abrite depuis hier, lundi 28 octobre 2013, une rencontre réunissant les directeurs généraux des institutions de la Prévoyance Sociale des 15 Etats membres de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (Cipres). Lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre de deux jours, un officiel sénégalais, après avoir annoncé la fusion prochaine des deux institutions de prévoyance sociale sénégalaises, a plaidé pour la réforme de la Cipres.
Tous les Directeurs généraux des institutions de la Prévoyance Sociale des 15 Etats membres de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (Cipres) ont pris part à la rencontre ouverte hier, lundi 28 octobre 2013 et dont la clôture est prévue aujourd’hui. Lors de la cérémonie d’ouverture, Mamadou Racine Sy, président du conseil d’administration de la Caisse de sécurité sociale (Css) et 1er vice-président du conseil d’administration de l'Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (Ipres) et non moins Président Directeur général de l’hôtel de King Fahd, ou se tient cette rencontre, a salué la performance réalisée par le Sénégal dans le domaine de la prévoyance sociale. Pour lui, «le Sénégal fait partie des pays les plus performants de la Cipres avec un ratio de 10%, là où les ratios communément admis par la Cipres sont de 15%. Les exigences de gestion sont, pour la plupart appliquées au Sénégal"
L’Etat entérine la fusion de l’Ipress et de la Css
Racine Sy a annoncé la fusion prochaine de la Caisse de sécurité Sociale et de l'Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal. Selon lui, ces deux institutions, conformément à la volonté du président Macky Sall, exprimé le 1er mai dernier, seront regroupées en une seule Institution de prévoyance sociale. Mesure qui selon lui, permettra d’apporter une réponse à la problématique de la vie des institutions de prévoyance sociale que connait le Sénégal. A ce titre, il a expliqué que le processus de fusion, déjà adopté par les deux conseils d’administration est déjà en marche. Et elle sera concrétisée par la création d’un guichet unique d’immatriculation et un recouvrement commun qui sont les préalables vers la fusion des institutions.
Le président du Conseil d’administration de la Caisse de sécurité sociale, Mamadou Racine Sy a également plaidé pour la réforme de la Cipres. «Il est clair que la Cipres elle même doit se réformer. Ça, c’est quelque chose d’important pour nous en tant qu’institution. La Cipres, c’est une forme de Cedeao, d’outil d’intégration, de contrôle des institutions de sécurité sociale. Elle a été créée en 1993, il faut donc revisiter ses statuts, outils de contrôle. Il faut également réformer les ratios en les modernisant». «La revue des indicateurs de gestion est plus qu’une volonté, elle s’impose à nous tous au risque de voir nos normes dépassées par les réalités économiques et sociales de nos pays», a ajouté le Pca de la Css. Il précise dans la foulé que «la Cipres ne peut pas échapper à ce clair besoin de réformes».
Mamadou Racine Sy plaide pour la réforme de la Cipres
Toutefois, cet appel du Pca de la Css ne semble pas tombé dans l’oreille d’un sourd, puisque dans son intervention, le secrétaire permanent de la Cipres, Innocent Makoumbou a fait remarquer que la Cipres s’est engagée dans un processus de révision et de réforme de ses statuts, pour s’adapter aux environnements externe et interne d’exploitation des institutions de prévoyance et aux exigences normatives en matière de réglementation et de surveillance.
«Nous avons déjà engagé ces réformes. Nous avons réuni tous les éléments possibles que nous allons mettre à la disposition du Sénégal au plus tard demain (aujourd’hui). Du 16 au 19 décembre prochains, nous allons nous retrouver au Cameroun pour adopter le document qui sera présenté au mois de février 2014 à Abidjan, au conseil des ministres membres de la Cipres pour l’adoption des nouveaux statuts», a annoncé le secrétaire permanent de la Cipres.
La CIPRES est une structure composée de 15 Etats africains. Mise en place le 21 septembre 1993 à Abidjan, conjointement par les ministères des Finances et ceux en charge de la Prévoyance Sociale, la Cipres a pour objectif de fixer les règles de gestion commune des organismes de prévoyance sociale, d’instituer un contrôle de gestion en vue de rationaliser leur fonctionnement. Cette présente rencontre de deux jours vise selon Robert Alassane Diallo l’examen des ratios de gestion technique et financière des institutions de prévoyance sociale, mais également à jeter les bases d’une revue des systèmes de pilotage en vue de les rendre modernes, efficients et interconnectés.