LE PÈRE DE LA VICTIME CRACHE SUR LES 10 MILLIONS DE L'ÉTAT
INDEMNISATION DE LA FAMILLE DE FEU MAMADOU DIOP

Renvoyé à plusieurs reprises, le procès de Mamadou Diop pourrait déboucher le 07 mai prochain sur une affaire particulièrement extraordinaire. Il y a de cela quelques jours, le père de la victime a craché sur les 10 millions que lui proposait l'agent judiciaire de l'État en guise d'indemnisation. Il ne veut pas, dit-on, entendre parler d'une indemnisation calculée sur la base de celle que les victimes du bateau "Le Joola" ont reçue.
Mama Diop se pliera-t-il au jugement qui sera prononcé le 7 mai prochain dans l'affaire qui oppose feu Mamadou Diop aux éléments de l'ancien Commissaire central Arona Sy ? Le père de la victime qui croit dur comme fer que son fils a été assassiné continue de s'opposer à toute solution à l'amiable.
Souhaitant que la lumière soit faite sur ce dossier, il n'a pas hésité à rejeter les 10 millions que lui proposait l'agent judiciaire de l'État, en guise d'indemnisation. Mama Diop, selon nos sources, ne veut pas entendre parler d'une indemnisation évaluée sur la même base que celle qui a été allouée aux victimes du bateau "Le Joola".
Les conditions qui ont conduit à la perte des victimes du bateau "Le Joola" et celles dans lesquelles Mamadou Diop a perdu la vie n'étant pas les mêmes, il ne peut accepter qu'on veuille lui proposer ce montant et parler d'harmoniser.
"Le Joola, c'est une calamité naturelle alors que Mamadou Diop a été assassiné"
Joint au téléphone, Mama Diop a confirmé l'information avant d'expliquer les raisons qui l'ont poussé à rejeter l'offre de l'État. "Le Joola, c'est une calamité naturelle, alors que pour Mamadou Diop, c'est un assassinat et tout le monde a entendu les autorités policières, en l'occurrence le commissaire Arona Sy, dire que ce n'est pas le Dragon qui l'a tué mais une Mercedes". Il accuse le commissaire Arona Sy et l'ancien ministre de l'Intérieur Ousmane Ngom d'avoir assassiné son fils.
Mamadou Diop qui demandait à intégrer la Fonction publique avant sa mort, a finalement été versé dans la Fonction publique à titre posthume. L'État l'a intégré. Sa famille perçoit tous les mois son salaire de fonctionnaire. Ses enfants aussi bénéficient du statut de pupilles de la Nation comme les enfants des victimes du bateau "Le Joola". À part ses droits civils, comme l'indemnisation que son père refuse d'empocher, tous ses droits au plan pénal ont été respectés", renseigne une source proche du dossier.