LE PRÉSIDENT ÉLU "NE PEUT PAS PROMETTRE" DE RETROUVER LES LYCÉENNES DE CHIBOK
Abuja, 14 avr 2015 (AFP) - Le président nouvellement élu du Nigeria Muhammadu Buhari a reconnu mardi qu'il ne pouvait "pas promettre" de retrouver les 219 lycéennes de Chibok enlevées il y a un an jour pour jour par le groupe islamiste Boko Haram.
"Nous ne savons pas si les filles de Chibok peuvent être secourues. Leur localisation reste inconnue. J'aimerais beaucoup pouvoir le faire, mais je ne peux pas promettre de les retrouver", a déclaré M. Buhari dans un communiqué.
"Mais je dis à tous les parents, les familles et les amis de ces enfants que mon gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour les ramener à la maison", poursuit-il.
L'attitude du nouveau chef d'Etat, qui entrera en fonction en mai, contraste avec celle du président sortant Goodluck Jonathan - battu à la présidentielle du 28 mars - qui n'avait pas semblé considérer comme une priorité de retrouver les jeunes filles kidnappées dans le nord-est du Nigeria le 14 avril 2014, jusqu'à ce qu'une campagne de pression internationale le force à réagir.
M. Jonathan a répété plusieurs fois que les jeunes filles seraient libérées, mais sans donner aucune information précise. L'armée nigériane avait de son côté affirmé l'an dernier savoir où les adolescentes se trouvaient, mais elle avait jugé trop risqué pour la vie des otages une opération militaire de sauvetage.
Muhammadu Buhari, qui a battu M. Jonathan en axant notamment sa campagne sur la lutte contre Boko Haram, a déclaré qu'il fallait être "honnête" sur le sort des jeunes filles et sur l'insurrection islamiste.
"Quand mon gouvernement prendra ses fonctions à la fin mai, nous ferons tout pour battre Boko Haram", a promis l'ancien général de 72 ans, réputé pour sa fermeté.
De nombreuses actions sont prévues au Nigeria et dans le monde ce mardi - veillées à la bougie, prières et rassemblements - pour marquer le premier anniversaire du kidnapping de Chibok.