LE PROCÈS HABRE ET D'AUTRES SUJETS A LA UNE
REVUE DE PRESSE DE L'APS
Dakar, 15 mai (APS) – Les quotidiens parvenus vendredi à l'APS traitent de divers sujets, parmi lesquels le procès de l'ancien président Hissène Habré, prévu pour débuter le 20 juillet prochain à Dakar.
Hissène Habré, en exil à Dakar depuis la chute de son régime, est poursuivi pour crimes contre l'humanité, crimes de torture et crime de guerre. Il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt depuis 2013.
"Le 20 juillet 2015, Hissène Habré fera sa première comparution devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE) d'assises. Un procès considéré partout dans le monde comme +un tournant pour la justice en Afrique+", écrit L'Observateur.
"De petits soucis pèsent tout de même sur ce procès, puisque le prévenu a décidé de ne pas comparaître devant ce Tribunal qu'il dit ne pas reconnaître", signale le journal Le Quotidien. "Habré refuse de comparaître", affiche également Enquête.
"Il aura fallu l'annonce officielle de la date du procès de Habré (20 juillet 2015) pour que les victimes jubilent avant la victoire. Mais la défense brandit le boycott, devant le fait que le juge peut contraindre l'accusé à comparaître avec les moyens juridiques que lui offre la loi", note Walfadjri.
"Habré ne comparaîtra pas, cette affaire ne peut aboutir qu'à une seule chose : la condamnation", persiste et signe son avocat Me Ibrahima Diawara, dans les colonnes de L'Observateur. "Il est exclu que Habré ne soit pas présent à l'audience", réplique de son côté Assane Dioma Ndiaye, avocat des victimes, dans le même journal.
D'autres quotidiens, dont L'As, reviennent sur la situation prévalant au sein de l'Union des associations des élus locaux (UAEL), qui a récemment porté à sa tête le président de l'Association des maires du Sénégal (AMS), Aliou Sall. Celui-ci a dû ensuite démissionner pour faire taire les critiques à son encontre.
Cette décision visait à mettre fin à une polémique née de son élection, l'Association nationale des élus départementaux (ANED), par exempel, faisant valoir que Aliou Sall, frère du président de la République, présidait déjà aux destinées de l'association des maires du Sénégal (AMS).
"Après les sorties remarquées d'élus de la majorité présidentielle comme de l'opposition, c'est au tour de Khalifa Sall, maire de la ville de Dakar, de monter au créneau pour clamer que le frère du président Macky Sall a tort de rendre le tablier", écrit L'As. "Aliou Sall est victime d'un mauvais procès", juge-t-il à la Une de Sud Quotidien.
Malick Mbaye, président de l'ANED, a été convoqué dans le même cadre par le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, en rapport avec la position critique qu'il a exprimée sur l'arrivée d'Aliou Sall à l'UAEL, rapporte L'As.
Le Premier ministre, "très proche de Aliou Sall, n'a pas du tout apprécié la sortie" de Malick Mbaye "et surtout certains termes qu'il a employés", indique ce journal, parlant d'une "séance d'explication" entre les deux hommes.
Toutefois, si l'on en croit Waa Grand Place, Alioune Sall serait revenu sur sa décision de quitter la tête de l'UAEL. "Un revirement sous-tendu par les éclairages réglementaires de son homologue socialiste, Khalifa Sall et le soutien d'autres élus, comme Abdoulaye Baldé, maire de Ziguinchor et leader de l'Union des centristes du Sénégal (UCS)", écrit Waa Grand Place.
La Tribune annonce que les layènes, une confrérie musulmane sénégalaise, "donnent carte blanche à Macky" Sall pour l'envoi de 2100 soldats en Arabie Saoudite, en soutien à l'opération "Tempête décisive".
Cette opération a été déclenchée en mars dernier, sous l'égide de l'Arabie Saoudite, dans le but de remettre au pouvoir le président du Yémen, Abd Rabo Mansour Hadi, renversé par les rebelles houthis.