Le programme Jangandoo ciblera 14.000 ménages l’année prochaine
Pikine, 20 juil (APS) - Le programme Jangandoo (apprendre ensemble, en wolof)) ambitionne de toucher l’année prochaine 14.000 ménages à raison de cinq enfants par ménage, a annoncé, samedi à Pikine (banlieue de Dakar), Coumba Loum, chargée de la coordination du programme à la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP).
‘’Cette année, nous évaluons environ 25.000 enfants au sein de 5.000 ménages à travers les 14 régions. Et l’année prochaine, nous visons 14.000 ménages à raison de Cinq enfants par ménage’’, a-t-elle indiqué.
Mme Loum s’exprimait lors du lancement du programme Jangandoo, dans les locaux de la mairie d’arrondissement de Pikine-Est, en présence de plusieurs acteurs de l’éducation, des élus locaux et des parents d’élèves.
Le programme Jangandoo, a-t-elle expliqué ‘’est une évaluation indépendante et périodique qui se fait au niveau des ménages’’. ‘’Il s’agit d’administrer aux enfants des tests de lecture, de mathématiques et de culture générale pour tester leur niveau.
Ce test est précédé d’une enquête communautaire pour voir l’environnement immédiat de l’enfant’’, a ajouté Mme Loum. Selon elle, Jangandoo, après sa phase pilote l’année dernière, avait touché quatre régions (Dakar, Diourbel, Saint-Louis et Kolda). Le programme s’est élargi cette année aux 14 régions et ambitionne de toucher encore plus de ménages.
Des enquêtes à mi-parcours du programme ont à ce jour relevé une baisse du niveau des enfants, liée, entre autres, aux grèves cyclique dans l’enseignement public mais aussi aux faibles moyens de certains parents d’élèves.
‘’Nous n’avons pas encore terminé les enquêtes de ménages. Nous sommes à mi-parcours et nous avons constaté que le niveau des enfants a terriblement baissé surtout au niveau de l’école publique.
Là, on sent un très grand fossé entre le public et le privé’’, a dit Fatou Seck, animatrice au sein du programme Jangandoo.
‘’Nous sentons que les parents d’élèves n’ont plus confiance à l’école publique et la majeur partie des parents commence à s’intéresser plus à l’école privée où ils pensent qu’il y a beaucoup plus de sérieux’’, a-t-elle poursuivi.