LE PS INTRONISE KAHLIFA SALL DANS 90 JOURS
PRÉSIDENTIELLE 2017
Le Sénégal risque de connaître la période de précampagne la plus longue de son histoire, avec la prochaine élection présidentielle de 2017. Au moment où le chef de l’Etat, Macky Sall, effectue une tournée dans le Sud du pays, ses alliés socialistes, sont sur les traces de Rewmi d’Idrissa Seck.
Le Parti socialiste (Ps) aura bien son candidat à la présidentielle de 2017, comme l’avait annoncé son secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng. Selon la Lettre du Continent, les socialistes vont officialiser leur candidat dans les trois prochains mois.
« Le secrétaire national à la vie politique du Parti socialiste sénégalais, Khalifa Sall, devrait être désigné au second trimestre comme le candidat de cette formation politique pour la présidentielle de 2017», mentionne le dernier numéro de ce journal français.
Pour nos confrères, les socialistes vont ainsi mettre en lice, «un adversaire de poids pour le président de la République, Macky Sall, qui brigue un nouveau mandat.» Une volonté affichée par les verts de ne plus se contenter d’être de simples alliés «souteneurs».
Aussi, écrit la même source, par cette stratégie, le Ps entend reconquérir le pouvoir perdu depuis la victoire de Me Abdoulaye Wade en 2000, face à Abdou Diouf. Mieux, pour atteindre leur objectif, les socialistes prennent des initiatives qui n’échappent pas aux tenants du pouvoir qui se préparent, eux-aussi, en conséquence.
«Khalifa Sall n’attend pas cette échéance pour tisser ses réseaux. Il a créé le mouvement And Dolel Khalifa Sall (Adk) au sein du Ps. Mouvement qui doit lui permettre de rassembler des sympathisants à travers le pays», ajoute nos confrères français qui relèvent que le futur candidat du Ps ne cesse de multiplier ses visites à Touba, lors des Magal.
La Lettre du Continent ajoute, dans ce même sillage, la reconstruction des routes environnantes à la mosquée mouride, Massalikal Djinane, joutant le siège du Ps. Listant les actes posés par le maire de Dakar, qui a battu Mme Aminata Touré, l’ex-Premier ministre, membre de la direction de la formation politique du président Macky Sall, lors des dernières élections locales, a, depuis 2009, fait sa déclaration patrimoine malgré l’absence de loi l’y contraignant.
«Je proposerai au Bureau politique, un certain nombre d’aménagements qui nous permettrons de faire une revue des textes (…) et peut-être jeter les bases d’une évolution encore plus moderne et plus agissante du Parti, l’objectif étant et restant la reconquête du pouvoir (…)Ce que j’ai dit ne doit souffrir d’aucune contestation parce qu’évidemment lorsqu’on crée un parti c’est pour conquérir le pouvoir », avait déclaré Ousmane Tanor Dieng, lors du dernier Comité central du Ps.
Si jamais le Ps déroule ce schéma, le président de la République, Macky Sall, ne pourra compter que sur ses alliés de l’Alliance des forces de progrès (Afp) de Moustapha Niasse et les autres partis dont le poids politique ne permet pas de contrer les offensives concomitantes du Parti démocratique sénégalais (Pds) de Me Abdoulaye Wade, de Rewmi d’Idrissa Seck ou encore de la gauche regroupée qui a un pied dehors.