LE RDS AU SECOURS DU PDS
MANIFESTATION DU 21 NOVEMBRE

Le Rassemblement démocratique sénégalais (Rds), à travers une déclaration rendue publique, hier, indique que la manifestation que «le Pds (aujourd’hui principale force de l’opposition) et ses alliés comptent organiser le 21 novembre prochain ne devrait, à vrai dire, souffrir d’aucune entrave administrative, d’autant qu’il ne s’agit pas de 'marche de protestation', mais bien d’un meeting, à l’évidence moins complexe à encadrer qu’une marche».
Mame Mactar Guèye et ses camarades soulignent que «la précédente opposition a toujours su, dans un esprit responsable et républicain, déjouer les plus funestes pronostics - qui n’avaient de cesse de prédire les pires hécatombes pour le pays - en organisant, sans coup férir, toutes ses 'marches de tous les dangers'». «Pourquoi n’offrirait-on pas à l’actuelle opposition, l’opportunité de démontrer, à son tour, que le Sénégal garde toujours son rang, tant envié, de démocratie majeure et apaisée ? Le Rds invite le chef de l’Etat, le Président Macky Sall, à relever ce défi, en laissant l’opposition user de son droit constitutionnel !», lit-on dans le document susnommé.
Le Rds de rappeler : «A l’occasion des cérémonies marquant le cinquantenaire de l'indépendance du Sénégal, le monument de la Renaissance africaine devait être, officiellement, inauguré le 3 avril 2010. Bien que des hôtes de marque, invités pour la circonstance, étaient déjà dans nos murs, l’opposition d’alors n’en usa pas moins de son droit constitutionnel à la manifestation, et informa les autorités compétentes et l’opinion de sa volonté de battre le macadam, pour dénoncer, entre autres, cet investissement non-prioritaire».
Et de soutenir : «Le préfet du département de Dakar opposa son véto, arguant que cette marche de 'Benno Siggil Senegaal', principale coalition de l'opposition, était 'constitutive de menaces à la concorde nationale et pourrait déboucher sur des troubles à l’ordre public'. Mais, les responsables de l’opposition n’en eurent cure et firent monter la pression d’un cran en déclarant, par la voix de Ibrahima Sène du Pit, à l’Agence France presse (Afp) qu’'autorisée ou pas, nous allons marcher ; si Wade doit inaugurer le monument sur des cadavres, qu'il le fasse'».
Le Rds poursuit : «Lorsque le pouvoir revint à de meilleurs sentiments, en autorisant la marche, celle-ci se déroula, ce samedi 3 avril 2010, à 3 km de la statue, sans incident aucun. L’année suivante, le Pds et ses alliés devaient célébrer le 11e anniversaire de l’Alternance. ‘Benno Siggil Senegaal’ se résolut à leur porter la réplique en programmant, elle aussi, une contre-manifestation, pour le samedi 19 mars 2011».
Le Secrétaire général du Rds rappelle avoir saisi l’opportunité des obsèques de son fils aîné (rappelé à Dieu le même jour) pour, «en présence de leaders de l’opposition (dont Jean-Paul Dias du Bcg, Ousmane Badiane de la Ld, Bara Tall du mouvement citoyen Yemale, entre autres)», faire une déclaration publique invitant le Président Abdoulaye Wade à «laisser l’opposition tenir sa marche de protestation ; l’interdiction devant être l’exception et l’autorisation la règle».