Le recteur brandit des sanctions
BAMBEY : SACCAGE A L'UNIVERISTE ALIOUNE DIOP
Les étudiants de l'Ufr (Unité de formation et de recherches) sciences appliquées aux technologies de l'information et de la communication de l'université Alioune Diop de Bambey, ont bloqué et saccagé en fin de semaine dernière le campus universitaire. Ils exigent des autorités universitaires l'inscription de tous les étudiants en License et master en énergies renouvelables.
Ces étudiants ont en outre exigé le départ des autorités universitaires qui, selon eux, tardent à trouver une solution à leurs doléances. Le Recteur de l’université Alioune Diop, le professeur Matar Seck, en conférence de presse, a clairement dit que «l’université ne peut pas prendre plus de 10 étudiants en master énergies renouvelables.»
Toujours est-il que les étudiants ont endommagé des véhicules et jeté des pierres un peu partout pour réclamer l’inscription de leurs collègues. Diafara Boubacar Sakho, président de l'amicale des étudiants de l'UFR Sciences appliquées aux technologies de l'informatique et de la communication, affirme que « Le but de notre mouvement d’humeur est que nous réclamons l’ouverture du master informatique SID c'est-à-dire statistique informatique décisionnelle et l’orientation des 16 étudiants qui ont obtenu la licence physique chimie, pour l’année académique 2011-2012. Nous avons fait des démarches mais nous n’avons pas eu gain de cause. Nous disons à l’heure actuelle que nous ne sommes pas prêts à reculer. Au moment ou l’université est entrain de souffrir, le vice-recteur chargé des études et le directeur de l’ufr se permettent d’aller en voyage et de laisser l’université en rade. Ce qui montre leur incompétence à gérer l’université et le manque de considération envers les étudiants. Nous réclamons donc le départ de ces autorités de l’université Alioune Diop.»
Pour sa part, le professeur Matar seck, président de l’assemblée de l’université Alioune Diop, a tout d’abord rappelé que les difficultés enregistrées cette semaine au niveau de l’université sont liées au fait que «dans le master que nous avons créé en énergies renouvelables, nous avons établi une sélection. Une dizaine d’étudiants ont été recrutés pour faire ce master alors que la demande s’élevait à 25 étudiants. Malheureusement compte tenu de nos capacités pour ce master et dans le département de physique, nous ne pouvons en prendre plus de 10. Aussi, des étudiants ont-ils réclamé une orientation pour tout le monde. Ce qui à mon avis ne parait pas possible dans l’état actuel compte tenu des moyens dont nous disposons.» S’agissant du sort réservé au reste du groupe, le professeur Seck déclare que «Nous avons établi des pistes de solutions pour ceux qui voudraient aller ailleurs et qui ont des difficultés. On pourrait voir comment les aider. Quelque soit les actes qui ont pu être commis, on se retrouvera autour de la table pour échanger avec les étudiants pour trouver des solutions », conclut-il.
Commission de discipline ou justice
Le Recteur de l’Université Alioune Diop de Bambey déclare d’une part avec fermeté que « Dans l’espace universitaire, il ne peut y avoir que des échanges à travers un dialogue et des confrontations d’idées. Il est hors de question d’accepter des actes d’agressions physiques ou verbales. Nous voulons définitivement bannir cela de l’espace universitaire. Tous les auteurs de ces actes seront ainsi traduits en commission de discipline et s’ils n’y sont plus, ils feront l’objet d’une auprès de la police ou de la gendarmerie.»
Le président de l’assemblée de l’université Alioune Diop souligne d’autre part être ouvert au dialogue avec les étudiants pour trouver des solutions à leur problème. «Ce ne sont pas de mauvais garçons. Je leur tends la main pour qu’ensemble, nous étudions les possibilités qui s’offrent à nous quant à leurs demandes», a-t-il lancé.