LE SÉNÉGAL COMPTE PLUS 50% D'ANALPHABÈTES
Le Sénégal est loin d’atteindre ses objectifs en matière d’alphabétisation. En effet, le taux d’analphabétisme est de 50%, soit la moitié de la population qui ne sait ni lire, ni écrire en aucune langue.
KAOLACK - Aujourd’hui, le monde compte près de 772 millions d’analphabètes dont 500 millions de femmes, soit un taux de 65%. Au Sénégal, ce taux a atteint les 50%. D’après la Directrice de l’alphabétisation et des langues nationales, Ndèye Name Diouf, les analphabètes au Sénégal dépassent les 50% et la majorité des analphabètes est constituée de femmes et de jeunes filles. Ce qui, en effet, veut dire que plus de 50% des Sénégalais ne savent ni lire ni écrire en aucune langue.
Ce qui fait dire à Mme Ndèye Name Diouf que ce taux d’analphabètes est énorme. «C’est énorme. Donc, il faut prendre le taureau par les cornes pour pouvoir éradiquer ce taux très élevé d’analphabétisme», a-telle indiqué, hier, à Kaolack lors de la cérémonie d’ouverture de la 39è session de la semaine nationale de l’alphabétisation.
En ce sens, des mesures ont été prises pour faire face à ce taux jugé très élevé. «L’une des recommandations majeures de ces assises c’est de prendre en charge l’alphabétisation et de réussir l’introduction des langues nationales dans les écoles avec l’éducation de base de 10 ans. C’est un chantier qui est là, mais les politiques publiques sont là pour nous appuyer», a informé la directrice de l’alphabétisation et des langues nationales. Cette dernière de souligner qu’à cet effet une politique linguistique adéquate a été proposée.
«Nous avons même proposé une politiques linguistique adéquate parce que même si on finance l’alphabétisation et les langues nationales alors qu’on n'a pas une politique linguistique solide, ça sera comme jeter de l’argent dans la rue. Donc, nous avons proposé une politique linguistique très solide pour pouvoir prendre en charge non seulement l’alphabétisation mais l’introduction des langues nationales dans les écoles», a fait savoir Mme Diouf.
Revenant sur le choix du thème de cette année, «Alphabétisation et développement durable», elle a indiqué que l’alphabétisation est «un accélérateur du développement durable» et que «sans formation, sans éducation, nous ne pouvons pas réussir ce développent durable». Raison pour laquelle elle a toujours pensé qu’il est nécessaire d’alphabétiser les gens et surtout les femmes pour qu’au niveau de leurs activités génératrices de revenus qu’ils puissent mettre sur pied des projets de développement».