LE SÉNÉGAL DISPOSE À OUVRIR SON CIEL
TRANSPORT AÉRIEN
Dakar, 16 fév (APS) - Les autorités sénégalaises sont disposées à ouvrir leur ciel pour faciliter la connectivité qui est le plus souvent freinée par les nombreuses taxes, a annoncé lundi à Dakar, Fabrice Sahiri, responsable du bureau Afrique de l’ouest et du centre de l’Association internationale du transport aérien (IATA).
"On a discuté avec les autorités (sénégalaises) et elles nous ont indiqué qu’elles sont également très volontaires et disposées à (ouvrir le ciel sénégalais). On continue de faire du lobbying pour que de plus en plus ce message là passe et que de plus en plus de gouvernements suivent le pas de ces pays et ouvrent leur ciel", a-t-il dit.
M. Sahiri s’exprimait au cours de la cérémonie de lancement d’une étude menée par l'Association du transport aérien international (IATA) sur l’impact positif que l’industrie du transport les économies africaines en cas de mise œuvre la "Décision de Yamoussoukro".
Lors du dernier sommet de l’Union africaine, tenu les 30 et 31 janvier 2015, les chefs d’Etat se sont tous mis d’accord de la mise en œuvre intégrale et immédiate de la ‘’Décision de Yamoussoukro’’, afin d’améliorer la connectivité du transport aérien sur le continent africain et d’aboutir à l’établissement d’un marché unique de l’Afrique d’ici 2017.
La Décision de Yamoussoukro engageait les 44 pays signataires à déréglementer les services aériens et à ouvrir les marchés aériens régionaux à une concurrence transnationale. La mise en œuvre de cette entente, toutefois, a été lente et les avantages ne sont pas encore fait sentir.
Selon Fabrice Sahiri, "ce qu’on a essayé de faire à travers cette étude, c'est de montrer ce que la libéralisation du transport aérien intra-africain peut apporter à nos économies africaines".
"On a sélectionné 12 pays pour lesquels on a demandé à un cabinet indépendant de faire l'étude pour montrer en terme de création d'emplois, de PIB, de valeur ajoutée sur l'économie du pays ce que ça peut apporter et puis on a vu des résultats", a-t-il relevé.
"Des exemples dans le monde entier ont montré que la libéralisation dans le secteur du transport aérien a permis d'avoir un niveau de développement assez élevé. C’est ce qui a été recommandé et ce qu'on demande à notre pays également de faire", a-t-il plaidé.
Fabrice Sahiri estime que "quand on développe le secteur des transports aériens, c'est les gens qui viennent, c'est les emplois qui se créent et c'est ce que tous les Etats africains demandent généralement''.
"Quand vous regardez les politiques des gouvernements africains, en première ligne on a l'emploi des jeunes, le développement des infrastructures et ce que ça permet de faire", a poursuivi le responsable du bureau Afrique de l’ouest et du centre de l'IATA.
Il a indiqué que la connectivité dans le transport aérien est freinée par le nombre important de taxes.
''Il y a beaucoup de taxes. On a l'impression que l'industrie du transport aérien est parfois l'une des structures qui est un peu pénalisée parce qu'il y a beaucoup de taxes qui viennent se greffer à cette industrie", a t-il dit.
"Ce qu'on demande c'est de réduire cela et de mettre en place des régulations, des règles qui permettent de faciliter pour que les pays soient de plus en plus ouverts", a insisté Fabrice Sahiri.
"Déjà lorsqu'on a eu cette rencontre au niveau de l'Union africaine où on a parlé encore de la décision de Yamoussoukro, il y a onze pays qui se sont engagés à travailler pour pouvoir arriver à l'ouverture complète de leur ciel", a-t-il souligné.