Le Saes se démarque
GESTION DES UNIVERSITES
Le Secrétaire général du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), Seydi Ababacar Ndiaye, a annoncé hier, dimanche, au cours de l’émission « l’école en question » sur les ondes de la Rsi, que son organisation est pour l’augmentation des frais d’inscription dans les universités publiques, mais refuse de participer au comité de pilotage en charge. Il exige un bilan financier des concertations et se démarque de la modification des décrets du LMD.
«Nous sommes les premiers à avoir dit que c’était ridicule que les étudiants paient 4 800F Cfa comme droit d’inscription. Ne serait ce que si on compare avec les autres établissements, ils doivent payer plus », a-t-il dit d’emblée. Et de poursuivre : « Oui, il faudra relever un peu les frais d’inscriptions». Pourquoi alors avoir décliné l’invitation du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Mesr) à faire partie du comité de pilotage en charge de fixer les frais ?
Le patron du Saes donne ses raisons : « nous ne comprenons pas que le président de la République, commanditaire et destinataire de cette étude, se mette à exécuter des recommandations avant que lui-même n’en prenne connaissance. C’est une sorte de précipitation. La deuxième raison, c’est que nous avons d’autres priorités notamment le protocole d’accords qui concerne l’avenir de l’enseignement supérieur. Les agendas du ministre de l’Enseignement supérieur et nos priorités sont totalement divergents ».
Considérant que beaucoup d’argent a été utilisé lors des concertations, le Secrétaire général du Saes interpelle les autorités pour qu’un bilan soit fait.
« Beaucoup d’argent a été dépensé dans ces concertations. Ils parlent de reddition des comptes, de transparence… il faudra bien un jour qu’on nous fasse le bilan de ce qui a été fait de décembre à avril. Combien d’argent a été dépensé. Quand on parle de rupture, il faut commencer par nous mêmes. J’interpelle le gouvernement dans son ensemble parce que c’est de l’argent public qui a été utilisé », a-t-il précisé. M. Ndiaye a en outre déclaré que « le Mesr a modifié tout seul les décrets du LMD (Licence, Master et Doctorant) qui avaient été pris en octobre 2012. Il les a sortis et modifiés, sans consulter aucune assemblée universitaire. C’est une faute grave pour un enseignant-recteur ».