LE SENEGAL DU FOOT PLEURE SON COACH
DÉCÈS DE BRUNO METSU
Il n’y a guère, le Sénégal du football pleurait Jules François Bocandé et Mansour Wade, deux figures de l’encadrement des Lions de 2002. Le pilier de l’épopée asiatique de l’équipe du Sénégal les a rejoints dans la nuit du lundi.
Bruno Metsu a succombé au cancer. Bruno Metsu s’est longtemps battu contre trois cancers. Ils ont finalement eu raison de lui dans la nuit du lundi au mardi dernier. La triste nouvelle a plongé dans une profonde affliction les amoureux sénégalais du ballon et au-delà tout le peuple, tant l’homme a marqué de son empreinte la sélection nationale de football qu’il a hissée jusqu’en quart de finale de l’édition du Mondial organisée en 2002 conjointement par le Japon et la Corée.
Et surtout son équipe avait battu la France, tenante du titre, lors du match d’ouverture (1-0). Cette même année, Bruno Metsu avait mené le Sénégal en finale de la CAN au Mali (défaite contre le Cameroun, 0-0, TAB 2-3). Après ce beau parcours de 2002 qui reste l’une des plus belles pages de l’histoire du football sénégalais, Bruno Metsu avait émigré vers le Golfe persique, où il avait dirigé avec succès des clubs aux Emirats arabes unis (Al-Ayn), dont la sélection nationale, puis la sélection du Qatar.
Nommé durant l’été 2012 aux commandes d’Al-Wasl à Dubaï, pour succéder à Diego Maradona, Bruno Metsu avait finalement démissionné de son poste, il y a un an pour se battre contre la maladie. «Je joue le match de ma vie», expliquait cet été cette personnalité du football, unanimement appréciée dans le milieu, lors d’un émouvant entretien paru dans les colonnes de L’Equipe.
Le témoignage du ministre français des Sports décrit à souhait cet entraîneur charismatique parti à l’âge de 59 ans. «Pour cet homme du Nord, la ténacité et la force de caractère dans l’adversité tenaient lieu de ligne de conduite. Il s’est incliné dans ce dernier combat mais restera, dans le souvenir de tous les amateurs de football, celui qui ne renonce jamais, cet infatigable globe-trotter du ballon rond qui pousse toujours les autres à dépasser leurs limites», a déclaré dans la presse française Valérie Fourneyron.
La rédaction de STADES s’associe au deuil de sa famille, notamment son épouse sénégalaise et leurs enfants, de ses proches et parents et leur présente ses condoléances.