LE SENEGAL VEUT METTRE FIN A LA PANDEMIE DU VIH SIDA EN 2030
La Journée mondiale de lutte contre le Sida sera célébrée demain. Le secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre le Sida, Dr Ibra Ndoye, a rencontré la presse pour faire l’état des lieux. Selon lui, le Sénégal a le taux de prévalence du Vih le plus bas en Afrique. L’objectif est de parvenir à l’élimination de cette maladie à l’horizon 2030.
Le Sénégal a des résultats encourageants dans la lutte contre le Sida. C’est ce que soutient Dr Ibra Ndoye, secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls). Il a rencontré la presse hier et ce, dans le cadre des préparatifs de la Journée mondiale de lutte contre cette maladie prévue demain 1er décembre. Selon M. Ndoye, le Sénégal est un pays caractérisé par une faible prévalence du Vih dans la population générale.
Elle est évaluée à 0,7 %, d’après l’Enquête démographique et de santé (Eds5). Il soutient que ce taux a été revu à la baisse pour donner 0,5 %. Dr Ndoye avance également qu’il y a une baisse de la prévalence chez les jeunes de 15-24 ans (de 0,5 % en 2005 à 0,25 % en 2010), une réduction de la féminisation (sex-ratio de 2,25 en 2005 à 1,6 en 2010), une diminution des nouvelles infections de plus de 50 % (4700 en 2001 contre 2000 en 2012). Ce taux, explique-t-il, est le plus faible de l’Afrique.
Le secrétaire exécutif du Cnls indique, par ailleurs, qu’il y a près de 14.500 malades qui sont traités actuellement dans le pays sur près de 43.000 infectés. Selon lui, près de 15.000 personnes infectées ne fréquentent pas les structures de santé pour se faire soigner.
Saluant les résultats obtenus par notre pays, il fait toutefois remarquer que l’objectif est d’arriver à mettre fin à cette pandémie en 2030 et pense que c’est possible. «D’ici à 2030, avec notre volonté, nous pourrons arriver à mieux contrôler l’épidémie et l’éliminer. Impossible n’est pas Sénégalais », soutient Dr Ndoye, fondant son optimisme sur l’efficacité des préservatifs, la sensibilisation et les résultats obtenus pour éviter la transmission du Vih de la mère à l’enfant.Le secrétaire exécutif du Cnls estime qu’il faut capitaliser les acquis. Pour cela, il invite les Sénégalais à se faire dépister afin de connaître leur statut sérologique. Dans ce cadre, les femmes sont plus courageuses que les hommes, dit-il, précisant que, cette année, 250.000 femmes enceintes ont été dépistées. L’objectif est d’atteindre un taux de dépistage de 20 % en 2015. « Les hommes rechignent à se faire dépister. Il faut qu’ils aient du courage », note Dr Ndoye.
A noter que la Journée mondiale de lutte contre le Sida aura sera axée, au niveau international, entre 2011 et 2015, sur « Zéro nouvelle infection à Vih, zéro discrimination, zéro décès lié au Sida ».
Le Sénégal s’inscrit dans ce sillage en choisissant comme thème : « Mobilisons-nous pour l’objectif zéro nouvelle infection » et comme sous-thème : Mobilisons nous pour une moindre infection des femmes et pour zéro enfant infecté au Vih/Sida d’ici à 2015 ». La Journée mondiale du Sida 2013 sera lancée en même temps que la Semaine nationale femmes Sida.