LE SORT DES 119 AGENTS HANTENT LES AUTORITÉS MUNICIPALES
VOTE DU BUDGET DE LA VILLE DE RUFISQUE

La ville de Rufisque a voté son budget Samedi dernier à la salle des fêtes. Lors des discussions, la situation des 119 agents déflatés a plané, créant une psychose du côté des autorités communales. Une situation qui a conduit le maire à lever certaines équivoques.
Le projet de budget de la ville de Rufisque, a le Samedi dernier, été examiné et adopté par les conseillers municipaux. Mais, le sort des 119 déflatés a beaucoup alimenté les débats. Ces exagents municipaux qui courent depuis plus de six mois derrière leur dû, n’ont pas été redéployés du fait de l’arrêté ministériel mettant au chômage tout agent municipal recruté à partir du 1er Janvier 2014.
Une situation sur laquelle, le docteur Abdourahmane Diouf, le porte-parole du jour et conseiller spécial du maire a tenu à lever un certain nombre d’équivoques. En effet, a-t-il fait savoir, « la meilleure solution, c’est que l’Etat revienne sur ce décret. C’est l’Etat qui a pris le dé- cret qui dit que les agents recrutés au 1 er Janvier2014 ne seront pas redéployés, ne doivent pas bénéficier d’un salaire ».
Ainsi, continue-t-il, « ce n’est pas le maire Daouda Niang qui le dit, ce n’est pas le conseil municipal qui le dit. C’est l’Etat qui le dit ». Apportant des preuves des autorités municipales, le conseiller municipal signale : « chaque fin du mois, nous envoyons les états au payeur pour lui demander de payer parce que l’argent est disponible, la volonté du maire est disponible ».
Avant de faire comprendre que « la ville n’est pas une entité indépendante dans la République. Elle est normée et encadrée. Quand le président de la République prend un décret à la suite duquel les 119 agents ne doivent pas être payés, la mairie ne prend pas la responsabilité de payer.
C’est pourquoi d’ailleurs le payeur refuse de payer. Il se protège vis-à-vis du décret qui vient de son supérieur ». Pour un règlement définitif de cette affaire, le conseiller spé- cial du maire de Rufisque de faire comprendre que l’Etat doit prendre ses responsabilités. « La solution devrait venir de l’Etat qui a pris un décret qui n’est pas conforme à l’esprit de l’acte 3, un acte 3 qui n’est pas totalement accompli et cette responsabilité de l’Etat ne doit pas être transférée à la ville.
La solution du retrait du décret est à notre avis la solution la meilleure. C’est ce décret qui a mis ces agents dans une situation incommode », a-t-il indiqué. Du coup, il a lancé un appel pour dire : « il ne faut pas qu’on f asse croire aux gens que la mairie de Rufisque ne veut pas payer. Cela ne correspond pas à la réalité ».
Un budget en baisse Le budget de la ville de Rufisque a été arrêté en recettes et en dépenses, à la somme six milliards deux cent trente et millions huit cent soixante onze mille deux cent vingt et un (6.231.871.221) francs Cfa.
Cinq milliards cent cinquante trois millions deux cent quatre vingt onze mille cinq cent soixante seize (5.153. 291. 576) francs Cfa sont consacrés au fonctionnement tandis qu’un milliard soixante dix huit cinq cent soixante dix neuf mille six cent quarante cinq (1.078.579. 645) francs Cfa sont réservés aux investissements.
Selon Adbourahmane Diouf, ce qui a permis à la ville d’atteindre cette somme, « une stratégie de recouvrement des recettes est en train d’être mise en place, ainsi qu’optimisation de l’assiette existante. Et nous sommes surtout en train de mettre en place un certain nombre de financements innovants qui passe par l’optimisation des patentes existantes, la coopération décentralisée…
Nous voulons présenter Rufisque comme une ville entrepreneur, une ville qui prend des initiatives à travers la loi sur le partenariat public privé que l’Etat du Sénégal a prise au mois de Fé- vrier dernier ». Il faut noter qu’avec l’application de l’acte 3 de la décentralisation, le budget un connu une baisse en valeur absolue d’un milliard cent millions six cent quatre vingt neuf mille huit cent cinquante huit (1.100.689.858) francs CFA