LE SUDES/ESR VEUT TOUTE "LA LUMIÈRE" SUR LA MORT DE BASSIROU FAYE
Dakar, 15 août ( APS) - La section Enseignement supérieur et recherche du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES/ESR) réclame "la lumière" sur la mort de l'étudiant Bassirou Faye, tué lors d'affrontements survenus jeudi à l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
Bassirou Faye, inscrit à la Faculté des sciences et techniques de l’UCAD, a succombé à des blessures, à la suite d'affrontements entre étudiants et policiers, à l’Université Cheikh Anta Diop.
Dans un communiqué reçu à l'APS, la section Enseignement supérieur et recherche du SUDES exige du "gouvernement que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cette mort".
Elle estime que ce drame "ne devrait en aucun cas connaître le même sort que celui de l’étudiant Balla Gaye", qui avait été tué dans des circonstances pareilles, en janvier 2001, à l'UCAD.
"Il est impératif de situer les responsabilités et d’en tirer toutes les conséquences de droit", soutiennent les militants du SUDES/ESR.
Ils expriment dans le communiqué leur "stupeur, consternation et indignation, face à cette tragédie".
Le SUDES/ESR "s’incline pieusement devant la mémoire du disparu et présente ses sincères condoléances à sa famille éplorée et à toute la communauté universitaire".
Il condamne "avec la dernière énergie ces cycles récurrents de violences et appelle les autorités à éradiquer définitivement leurs causes dans nos universités publiques, en prenant toutes les mesures idoines".
"Prenant la pleine mesure de la gravité de la situation, le bureau national du SUDES/ESR appelle toute la communauté enseignante à observer, en signe de deuil, un arrêt total de travail, le lundi 18 août 2014", annonce le communiqué.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, a annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête censée faire la lumière sur la mort de cet étudiant.
"Le procureur de la République a pris le dossier en main, il fera toute la lumière", a déclaré M. Niane.
La Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO) considère, pour sa part, que la mort de Bassirou Faye relève d'un "acte barbare".
Dans un communiqué, la RADDHO "exige l'ouverture d'une enquête judiciaire, pour que les responsabilités soient situées et les auteurs de cette forfaiture traduits en justice".
De même invite-t-elle "le gouvernement du Sénégal à tirer toutes les conséquences de la crise de l’enseignement supérieur, qui va de mal en pis, pour mettre un terme à ce profond mal qui ronge les universités sénégalaises".