LE SYSTEME DES NATIONS UNIES PROMET 110 MILLIARDS FCFA POUR LE PSE
Paris, 24 fév (APS) – Le Système des Nations unies au Sénégal va contribuer à hauteur de 110 milliards de francs CFA au financement du Plan Sénégal émergent (PSE), à travers son Plan cadre pour l’assistance au développement sur la période 2012-2016, a annoncé, lundi à Paris, le directeur du Bureau régional du PNUD pour l’Afrique, Abdoulaye Mar Dièye.
Les financements promis seront répartis entre les trois axes stratégiques du PSE, dont les volets concernant la transformation structurelle de l’économie et la croissance, le capital humain, la protection sociale et le développement durable, a-t-il précisé à l’ouverture du Groupe consultatif 2014 pour le Sénégal.
Le directeur du Bureau régional du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a également cité deux autres volets relatifs à la gouvernance et aux institutions de sécurité. De plus, a-t-il indiqué, ‘’le PNUD apportera son appui aux mécanismes de mesure et de suivi des progrès réalisés pour l’atteinte des objectifs'' du PSE.
‘’Un Sénégal prospère est déterminant pour toute la région de l’Afrique de l’Ouest. Nos délibérations au cours des deux prochains jours constituent une immense opportunité que nous devons mettre à profit au nom de la population du Sénégal’’, a-t-il dit.
Parlant du Groupe consultatif, une table ronde à l’occasion de laquelle les bailleurs sont sollicités pour le financement de projets de développement, Abdoulaye Mar Dièye a dit que cette rencontre se tient ‘’dans un agenda hautement stratégique, conçu sur des engagements conjoints du Sénégal et de la communauté internationale’’.
‘’Le document de stratégie qui nous est présenté pose avec séquence et cohérence les fondements de l’émergence, et prend en charge, dans un horizon temporel de 5 ans, le Plan Sénégal émergent (PSE), qui traduit une vision et une ambition d’un pays émergent d’ici 2035’’, a-t-il encore rappelé.
‘’L’émergence ainsi conçue est une phase d’accélération du processus de développement. Et nous pensons que le moment est opportun et propice pour le Sénégal d’emprunter cette trajectoire au vu de son haut coefficient d’attractivité actuel et projeté, au vu des actes jusque-là posés dans la construction nationale et au vu de la vision prospective de son leadership qui a opté pour la transformation structurelle de l’économie comme matrice de l’émergence’’, a-t-il indiqué.
‘’La très forte mobilisation des partenaires du Sénégal à ce Groupe Consultatif, la participation de nouvelles puissances économiques émergentes et du secteur privé international ainsi que des organisations régionales et des agences du Système des Nations unies constituent un éloquent vote de confiance et une adhésion parfaite à cette démarche’’, a estimé Abdoulaye Mar Dièye.
‘’L’expérience montre qu’il n’y pas de sentier unique ou prédéterminé pour aller vers une émergence économique progressive et irréversible, tout simplement parce que les conditions initiales des pays sont déterminantes et elles diffèrent les unes des autres'', a souligné M. Dièye.
Il a toutefois signalé "des impératifs dont on ne saurait faire l’économie et qui sont au demeurant des facteurs déclencheurs, d’accélération, d’adhésion et de soutenabilité de l’émergence", en citant la gouvernance vertueuse, la culture d’entreprise, la protection sociale, l’utilisation rationnelle du capital naturel et des services écologiques.
Abdoulaye Mar Dièyea a affirmé que le Sénégal se trouve ‘’déjà engagé dans cette autoroute à quatre voies qui mène vers l’émergence!’’, se félicitant des efforts de développement entrepris par le Sénégal.
Cela a notamment permis un redressement de la croissance économique, estimée à 4,1% en 2013, après être passée de 2,1% en 2011 à 3,5% en 2012, ainsi qu’une accélération de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), a-t-il indiqué.
Le Sénégal passe devant le Groupe consultatif de Paris, dans l’objectif de mobiliser auprès des bailleurs une partie des financements nécessaires à la mise en œuvre de ses projets et programmes de développement regroupés au sein du PSE, nouveau référentiel de la politique économique et sociale du Sénégal sur le moyen et le long terme.
Il vise à conduire le pays à l’émergence à l’horizon 2035, en profitant des bases d’une croissance durable de l’ordre de 7% par an à compter de 2017.
Le cadre de réalisation du PSE consiste en un Plan d’actions prioritaires (PAP) quinquennal adossé à des axes stratégiques, à des objectifs sectoriels et à des lignes d’actions. Le PAP se décline à travers des projets de développement inscrits dans un cadre budgétaire pour la période 2014-2018.
Ses orientations stratégiques concernent trois axes prioritaires, dont un objectif de ‘’transformation structurelle de l’économie à travers la consolidation des moteurs actuels de la croissance et le développement de nouveaux secteurs créateurs de richesses, d’emplois, d’inclusion sociale et à forte capacité d’exportation et d’attraction des investissements’’.
Une des ambitions du PSE est à terme de contribuer à améliorer de manière significative les conditions de vie des populations, de contribuer à lutter contre les inégalités sociales, en préservant la base des ressources et en favorisant l’émergence de terroirs viables.
Ce plan vise en définitive à créer les conditions de la paix sociale et d’un plein épanouissement des potentialités, à travers le renforcement de la sécurité, de la stabilité et de la gouvernance, mais également la protection des droits et libertés et la consolidation de l’Etat de droit.