MULTIPLE PHOTOSLE TÉLÉPHONE PORTABLE, DESTRUCTEUR DE COUPLES
MOYEN D’INFIDÉLITÉ, DE VENGEANCE, INTRUS DANS LA CENTRALITÉ DES ACTIONS
La vie des hommes est suivie le plus souvent de mouvements, d’évolutions sarcastiques. Elle est rythmée par des considérations, parfois exagérées, aboutissant à des situations de ruptures. Dans les relations de couples, cet intrus, pas des moindres, intègre cette sphère de passions, de jouissance. Il impose souvent son diktat aux conjoints.
Et, ces personnes unies, dans les liens solides de mariage ou de copinage, perdent souvent le nord, pour trébucher dans un univers de haine ou de rancune. Il arrive que l’un des partenaires, sous estimant un message télé- phonique, se retrouve face à un destin terrible.
Ainsi, certaines femmes, profitent souvent de la mégarde du mari pour consulter à son insu ses messages téléphoniques. Alors, un simple message, le moins attendu possible, bouleverse tout. Cette femme curieuse ou soupçonneuse de son conjoint, accroc au téléphone, peut tomber à la renverse.
Nuits noires
«Mon mari me testait. Il avait acheté une nouvelle puce téléphonique. Il m’envoyait des messages d’amour très explicites sur une éventuelle relation extraconjugale. Il voulait juste voir mes réactions, mon degré de fidélité.
Faisant semblant de découvrir les premiers messages, il a commencé à proférer des menaces. Il en a fait toute une histoire pendant des moments», se souvient Dieyna, après 2 ans de mariage. La hall pulaar, traditionnellement habillée, avec ses rondeurs, enveloppées dans une forme généreuse, se disait éprise d’un amour impeccable pour son prince charmant.
«J’ai traversé cette phase, en ayant des nuits noires. Je ne savais pas qui pourrait avoir l’audace de perturber mon ménage. Alors que je commençais juste, à profiter des délices de mon union avec lui. En vrai scénariste, il m’a mis en quarantaine, tout en intensifiant ses messages. J’ai failli perdre la tête.
Et, toute explication fournie, semblait accroître sa détermination à me briser. Sa haine va crescendo au quotidien. Il change de nature. Je doutais vraiment, si c’est la même personne attentive, très disponible à satisfaire mes attentes qui est toujours là devant moi», narre Dieyna.
L’expérience de cette dernière, une nymphe, une perle rare avec ses sales grains de beauté au dessus du nez, reste valable dans beaucoup de relations de couples ou de fiançailles. La sincérité des relations battent souvent de l’aile. Elle laisse la place à une gymnastique, très insipide dans le fond.
L’incompréhension entre dans la danse pour faire vaciller l’équilibre, l’harmonie. Et, les câlins, les caresses, les mots doux, les chuchotements… s’envolent. Une fois ce tourbillon s’installe, il va commencer à pleuvoir des coups bas, «l’enfer», le rejet et la désapprobation.
L’être aimé devient haïssable, détesté ou même vomi en un laps de temps. Certains, prétextant la découverte de nouveaux sms, avec le portable de la nouvelle partenaire imposent un retrait stratégique. Ils installent la guerre froide pour s’éloigner ou disparaître pour de bon.
Alors, le téléphone, tout en restant un outil incontournable, déstabilise et cause trop de dégâts aux couples. Les hommes, avec l’effet du télé- phone, se disant très amoureux, perdent souvent le contrôle. Motif, une découverte surprenante, un appel pas du tout attendu d’un ex-copain ou d’une ex-copine se signale.
Souvent, visage renfrogné, mine moins bien reluisante que d’habitude, l’homme ou la femme change du tic au tac son caractère habituel. Il ou elle, n’hésitant point à venger sa mésaventure, devient subitement méconnaissable.
Messages blessants
Se disant très amoureux, un autre couple cette fois-ci, de jeunes mariés, a failli prendre le temps d’une rose. Ici, le mari, plus expérimenté, a voulu prendre les devants. Il a cherché à anticiper sur l’avenir du couple qui aura certainement à connaître un jour des soubresauts.
Et, pour cerner et faire connaissance des capacités de nuisance de sa femme, le mari étale ses pièges. Il a eu à heurter la conscience et la morale de sa partenaire avant de se résoudre à l’évidence.
Récit… «Les messages perçus ont atteint mon honneur, ma dignité. Alors que mon mari était derrière toute l’histoire. Et, il me proposait de porter plainte contre X. Mais j’ai refusé. Quand j’ai su que c’était lui, j’ai préféré ne pas le mettre devant le fait accompli. Jusqu’au jour où je vous parle, il n’a pas changé.
Et, pour garder l’harmonie dans mon ménage, j’ai fini par me défaire de l’utilisation du téléphone, sauf en cas d’urgence», tempère Déguène, voile impeccablement posé au dessus de sa tête. Cette dernière, précise que son mari, très accroché à sa personne, continue toujours à fouiller son téléphone.
Ce prince charmant, le poursuit juste par jalousie. Et, défilant dans le répertoire de son portable, il n’hésite pas à supprimer tous les numéros des hommes inconnus. Sous ce registre, il s’avère sérieux pour certain des cas que des femmes ou des hommes participent à ce jeu de dupe. Ils trompent sans gêne le conjoint ou la conjointe.
Cet homme, avouant son côté dragueur, n’y va pas par quatre chemins. «Je ne permets pas à ma femme de fouiner dans mon portable. Je lui laisse la liberté de faire ce qu’elle veut avec la sienne sans la contrôler.
Donc, qu’elle me laisse une marge d’intimité», se défend Ibrahima, retrouvé devant l’hôtel de la ville de Dakar. Le jeune homme, divorcé deux fois, dé- marche nonchalante, refuse qu’on touche à son bijou.
Le conflit du téléphone, certains y trouvent du insensé
Les tiraillements, certains veulent l’éviter à tout prix. Ils trouvent insensé de se quereller pour de simples appels ou de messages téléphoniques venant d’une tiers personnes. Pour ces gens, s’il s’agit d’un vieux concurrent, il est mauvais perdant.
Il est peut être un homme rejet, déçu, un revanchard qui investit à perte. Et, pour se sauver de cette situation, chacun, disent-ils, doit se limiter à son objet. «Une fois qu’on surveille les appels et les sms de l’autre, on ne pourra plus s’en passer.
Cette surveillance va entrainer un disfonctionnement dans l’intimité du couple. Et, à force de faire le sourd, on dirait même que, c’est le téléphone qui nous attire. Je l’avoue. Souvent, j’y vois dès fois des trucs bizarres.
Mais je ne dis rien, je préfère garder confiance et amour pour ma partenaire», apaise Assane Diouf, enseignant, marié depuis trois ans. Sac en bandoulière, il refuse de jouer aux enquêteurs.
Le portable facilite l’infidélité
Si certains hommes restent jaloux ou possessifs, d’autres ne soucient guère de l’intrus. Ils l’utilisent à bon escient pour mieux gérer leur escapade d’homme marié.
«Même si, c’est un intrus dans le couple. Moi, il m’aide à cacher les relations entretenues avec d’autres femmes. J’ai un numéro spécial pour mes copines. Ma femme ne sait même pas que j’ai un autre téléphone. Et c’est ainsi que je mène ma vie, sans trop accorder d’importance aux portables devant ma femme. J’évite qu’elle me pose des questions ou se doute de moi», nuance-t-il.
La confiance cultivée joue un grand tour à certaines femmes. Le pacte de fidélité scellé milite en leur défaveur. Des hommes en abusent pour exprimer à tout va leur masculinité en direction des belles créatures de la vie. «Il m’arrive qu’une de mes conquêtes m’appelle sur mon numéro officiel et tombe sur ma femme. Mais, je suis toujours zen. Je sais qu’elles n’oseront pas affronter madame.
Encore moins, cette dernière ne fouillera pas dans mon téléphone. Elle refuse que le portable soit source de problème entre nous», affirme Pierre, un comptable dans une agence de la place. Le téléphone est le terrain de pré- dilection des chipeuses de mari, regrette-t-il, très rassuré de la façon, dont il mène le jeu.
NDEYE MAGUETTE DIEYE, DIVORCEE, MERE DE TROIS ENFANTS : «JE REGRETTE D’AVOIR DIVORCE PAR JALOUSIE»
Ndèye Maguette Dièye fait partie de la race des femmes qui contrôle mal leurs pulsions. Elle fonce le plus souvent sans pourtant tenir le bon bout. Cette dame qui s’est séparée de son mari pour des raisons de jalousie extrême, regrette amèrement aujourd’hui, son statut de célibataire.
Depuis, 7 ans, aucun homme sérieux, n’a tapé à sa porte. « Je regrette vraiment mon divorce. Depuis que mon mari, m’a quitté, je n’ai plus revue un homme tapé à ma porte. Et, pourtant, j’avais un mari posé, très attentionné qui me comblait de tout.
Vu qu’il était serein, j’avais cru que je le dominais. Un jour, son appareil a sonné entre 2heures du matin et trois heures. Il a refusé de prendre l’appel. Le matin, lorsqu’il partait prendre sa douche, j’ai pris le numéro qui l’a appelé. J’ai appelé sur ce numéro et je suis tombé sur une femme. Je n’ai même pas cherché à comprendre. Je commençais à l’harceler, à l’insulter », retrace Ndèye Maguette Dièye.
Le rocambolesque dans son histoire, la dame qui téléphonait son mari était la supérieure hiérarchique de son mari au service. Cette dame a raconté sa mésaventure à mon ex-mari qui a piqué une crise noire.
«De retour à la maison, il ne m’a pas mé- nagé. Non seulement, il m’avait chicoté. Mais, il avait aussi, pris la décision de se séparer de moi. Nous avons divorcé, voilà 7 ans. Je souffre et rien ne change », regrette Ndèye Maguette qui commence à véritablement perdre son charme de jeunesse.
CHEIKH NDIAYE, CADRE D’ENTREPRISE : «Le jour où j’ai trouvé mon épouse, le téléphone scotché à l’oreille»
La jeunesse peut parfois être le véritable ennemi de l’homme. La prise de conscience ou le regret arrive dés fois tardivement. Cheikh semble se retrouver dans ce lot de repentis. Très jeune, les portes de la réussite étaient grandement ouvertes à lui. Ses parents l’ont forcé à trouver botte à ses pieds, une de ses cousines.
Malgré la beauté de cette dernière, qui le choyait, le dorlotait, tout en obéissant à la lettre à ses volontés, il la trouvait des noises. Jusqu’au jour où, il est tombé sur le grand motif. «J’aimais ma femme qui était d’ailleurs une cousine à moi. Mais, ma jeunesse m’a joué des tours.
Un jour, je l’ai trouvé le téléphone scotché à l’oreille. Sans essayer de comprendre quoi que ce soit. J’ai donné un uppercut. Assommée, elle tombe en syncope. Non seulement, quand elle s’est remise, je l’ai répudié», raconte ce cadre d’entreprise, Cheikh Ndiaye.
Quelques années après, Cheikh regrette son geste et cherche à se racheter. «J’ai fait des pieds et des mains pour retrouver cette dame. Mais, elle me déteste à mort. J’ai souffert de son départ. Elle était une femme au vrai sens du terme. Elle me comprenait parfaitement.
Malheureusement, nous étions deux extrêmes. Elle était mature et moi innocent», s’accuse Cheikh. L’expérience du passé sert de guide. Et les repentis, puissent souvent à la source du passé pour surpasser les obstacles.