LE TERRASSEMENT SUSPENDU
Arène nationale au Technopôle
Il faudra patienter encore pour voir le chantier de l’Arène nationale démarrer. Le travail de mise à niveau qui était entamé sur le site du Technopôle est suspendu au grand bonheur des jeunes de Pikine Nord qui en font un terrain de football.
Le projet de construction d’une Arène nationale à Pikine Dagoudane, dans la zone du Technopôle de Dakar, n’étale pas encore ses progrès physiques. Si l’assiette foncière a été un moment donné sécurisée, les badauds ont recommencé à en faire un lieu de villégiature. En mal d’aire de jeu, les jeunes du quartier ont fait du site balayé, trois terrains de football délimités par des pneus usagers. Ils y effectuent leurs séances d’entraînement en cette période des navétanes.
A notre passage sur les lieux le jeudi 10 septembre, le constat est que la clôture en zinc commence à céder. Le remblayage du bas-fond marécageux a été suspendu. Le sable déchargé par des camions pour cette tâche forme des dunes artificielles. Sur les trois engins qui effectuaient les travaux, un seul est stationné près du poste de garde.
A quand les premiers coups de truelle ? Au mois d’avril dernier, la diligence avec laquelle le chantier avait été entamé rassurait le monde de la lutte d’une éminente pose de la première pierre (lire Le Quotidien du 25 avril 2015). A l’époque, les bulldozers faisaient les travaux de terrassement et les pelles mécaniques remblayaient.
Quotidiennement, ils partaient à l’assaut des verts marécages et des monticules. Une clôture en zinc était dressée à quelques encablures des dernières maisons de Pikine Dagoudane, sous le regard impuissant des populations. Une dizaine de personnes s’activaient sur le site.
Au mois de juillet passé, le ministre des Sports avait émis le souhait de voir construire une «enceinte multifonctionnelle» en lieu et place d’une simple arène de lutte. Matar Bâ avait même précisé qu’il s’agissait là du plus grand projet sportif de la Chine en Afrique et que les entrepreneurs chinois étaient à Dakar pour mener les premières études.
Ministère des Sports : «On ne peut pas parler d’arrêt»
Interpellé sur la question, le ministère des Sports s’est voulu rassurant : «On ne peut pas parler d’arrêt. Avant de faire quoi que ce soit, il faut d’abord une étude du sol. D’ailleurs, les Chinois sont déjà là», informe le Directeur de cabinet du ministre des Sports, joint par Le Quotidien.
Et Ibrahima Ndao d’informer, toujours sur ce sujet, qu’une mission sénégalaise est d’ailleurs en Chine dans le même cadre.