L'ECONOMISTE PAULO GOMES SE DECLARE CANDIDAT
PRESIDENTIELLE EN GUINEE-BISSAU
BISSAU, 12 sept 2013 (AFP) - L'économiste bissau-guinéen Paulo Gomes, ex-responsable de la Banque mondiale, a annoncé jeudi à Bissau sa candidature à l'élection présidentielle du 24 novembre dans son pays, en précisant qu'il se présentait comme indépendant.
"La transformation de ce pays ne doit pas être la tâche d'une seule personne. J'ai mesuré les défis et ils ne me font pas peur", a déclaré à l'AFP M. Gomes, 49 ans, qui fut notamment administrateur exécutif adjoint puis directeur exécutif de la Banque mondiale pour l'Afrique subsaharienne.
"Je serai un candidat au-dessus des partis", avec pour mission de faire "en sorte que les bailleurs puissent refaire confiance et revenir en Guinée-Bissau. (...) Ma candidature est une candidature nouvelle, différente, qui veut unir tous les Bissau-Guinéens", a-t-il affirmé.
"Je dois mettre en valeur mon expérience domestique et internationale dans le système multilatéral et privé. Je dois aussi compter avec un réseau de bonne volonté pour la Guinée-Bissau", pays à l'instabilité chronique qui a besoin d'"une présidence transparente" et d'"un leadership" pouvant le "remettre sur les rails", a-t-il ajouté.
Né à Dakar le 24 janvier 1964, Paulo Gomes a étudié au Sénégal, aux Etats-Unis et en France. Il a travaillé dans des institutions internationales dont la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), mais aussi comme conseiller auprès de ministres et comme négociateur pour son pays.
Selon son équipe de communication, il est membre de conseils d'administrations de plusieurs entreprises, dont la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), Ecobank, Asky Airlines et a créé un cabinet de conseil en investissement.
Avant Paulo Gomes, deux autres personnalités bissau-guinéennes avaient annoncé leur entrée en lice en tant que candidats indépendants: Helder Vaz, ex-dirigeant d'un mouvement politique, et Tcherno Djalo, ex-ministre de l'Education et ex-recteur d'université à Bissau.
Deux autres candidatures ont été déclarées mais sous la bannière de partis politiques, par Yaya Djalo et par l'ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior. M. Gomes, qui vit actuellement au Portugal, avait annoncé le 8 août à Lisbonne qu'il souhaitait rentrer dans son pays et participer à l'élection présidentielle fixée au 24 novembre.
L'élection doit boucler une transition ouverte à la suite d'un coup d'Etat militaire le 12 avril 2012, entre deux tours d'un scrutin présidentiel. Carlos Gomes Junior était alors bien placé pour remporter le second tour de la présidentielle face à l'ex-président Kumba Yala.