Les «Lions» à 200% pour bouleverser la hiérarchie
RUGBY : DEMI-FINALE CAN 2013 (GROUPE B), SENEGAL-NAMIBIE
Les épreuves du groupe B de la Can 2013 de rugby, vont démarrer ce mardi, à Iba Mar Diop. Le Sénégal, malgré son statut d’outsider, veut inverser la tendance face à la Namibie.
Le Sénégal, logé dans le groupe B de la Coupe d’Afrique, n’a pas la faveur des pronostics face à la Namibie et à la Tunisie. Mais, pour le tournoi de pré-qualification à la Coupe du monde, qui démarre cet après-midi, à Iba Mar Diop, les «Lions» ambitionnent de bouleverser la hiérarchie.
Face à la presse, hier, à la Piscine olympique qui sert de Tanière, le coach Jean Marc Foucras, le capitaine Steeve Sargos et l’un des deux locaux du groupe, Séga Biggy Thiandoum, se disent prêts à relever le premier défi. Ce sera en demi-finale face à la redoutable équipe de Namibie.
«On va commencer les choses les unes après les autres. On va commencer par gérer le match de demain face à la Namibie. Ça va être certainement difficile, très compliqué parce qu’on les a déjà rencontrés deux fois (2008 et 2012). Nous avons un vécu et on sait qu’il faut être à 200% de nos moyens pour battre la Namibie pays. On reste sur deux confrontations perdues. On sait que ce sera du 50-50 et c’est un rêve d’affronter cette équipe», indique Steeve Sargos.
Pour relever le défi, le XV du Sénégal compte naturellement sur le soutien du public. «Le public va être important. Nous jouons à domicile et il y a une saveur et beaucoup d’émotion en positif. C’est sûr qu’il y aura un petit plus sur plan psychologique», estime Sargos qui est dans le groupe depuis 2005.
D’ailleurs, il trouve que c’est «une évolution de rencontrer la Namibie en 2013». C’est pourquoi, il salue les «progrès réalisés par l’équipe et le travail de la fédération pour avoir autant de licenciés». «Il y a un noyau qui est là depuis 2008. J’ai eu la chance de suivre cette évolution (…) Avec un peu de rigueur, d’esprit collectif et avec mon statut dans l’équipe, nous allons tout faire pour réussir un tournoi positif et satisfaire tous les gens», lance le capitaine des «Lions».
Toutefois, il précise qu’«il n’y a pas d’appréhension, si on bat la Namibie. On est conscient de l’enjeu de l’importance et qu’il y a des gens qui vont nous regarder dans notre base d’Iba Mar Diop».
Pour le coach Foucras, «l’objectif déclaré et affirmé, en tant que compétiteurs, c’est de gagner les deux matches ; c’est clair». Sans manquer d’avouer que «ça va être difficile face à cette équipe de la Namibie qui nous a battus deux fois. Mais on sent qu’on se rapproche de leur niveau».
Sur les clés du match, l’entraîneur met en avant la gestion des combats. «En rugby, l’essentiel c’est d’être meilleur dans le combat. C’est un sport collectif de combat. Généralement, celui qui gagne le combat, gagne le match. Après, il faut ajouter des ingrédients, qui sont la conquête, la défense, l’animation offensive. Ce qui veut dire qu’il faut être très fort à travers les mêlées, dans les touches, dans les zones d’affrontement et de placage. Celui qui réussit à l’imposer a de grandes chances», explique-t-il qui regrette les absences de Yogane Corréa et Antoine Laporte (attendu ce jeu pour cause d’examen).
La curiosité du groupe, c’est le local Séga Thiandoum. Bien intégré dans la Tanière, la première Ligne de Jambars (D1 Sénégal) compte marquer son territoire. «J’ai travaillé pour arriver à ce niveau. Je vais aller à fond pour aider mon pays à gagner. En tant que local, ça nous motive de représenter tout ce qui est rugbyman au Sénégal (…) Je serais le produit du rugby local et je vais l’exposer. Je suis prêt pour être titulaire», confie l’étudiant en Communication, qui a démarré sa carrière de sportif par le judo et la lutte gréco-romaine.
Avant le choc Sénégal-Namibie (16h 30), le Botswana tentera de se mesurer à la Tunisie (14h 30).