LES 52.098 CANDIDATS SANS PIÈCE D’ÉTAT-CIVIL ET RÉGULARISÉS VONT PASSER LES EXAMENS
CFEE ET ENTREE EN SIXIEME
Plus de 52.000 candidats aux examens du Cfee et de l’Entrée en sixième couraient le risque d’être laissés en rade, faute de pièce d’état civil. Mais, grâce à la vaste campagne de sensibilisation et de mobilisation lancée le 1er juin dernier, ils ne sont plus que 12 candidats à ne pas pouvoir passer ces examens.
A partir d’aujourd’hui, 251.152 élèves passent les examens du Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) et de l’Entrée en sixième sur l’ensemble du territoire national. Parmi eux, plus de 52.000 ont failli ne pas y prendre part.
La raison : le manque d’extrait de naissance. Ces candidats n’ont du leur salut qu’à la vaste campagne de mobilisation et de sensibilisation lancée, le 1er juin dernier, par le ministère de l’Education nationale accompagnée de ses partenaires, comme l’Unicef.
« (...) Le ministère avait engagé les inspecteurs d’académie et des inspecteurs de l’éducation et de la formation pour prendre toutes les dispositions utiles, en rapport avec les autorités administratives et locales et les associations de parents d’élèves, à travers une démarche participative et inclusive », a expliqué, hier, le directeur des Examens et Concours, Amadou Moctar Ndiaye.
Il tenait une conférence de presse pour faire le point sur les pièces d’état civil qui constituent un aspect essentiel dans l’organisation des examens et concours. Selon lui, l’absence d’un extrait de naissance à date échue a pour conséquence directe une non maîtrise des statistiques qui constituent la colonne vertébrale du dispositif organisationnel sur les plans stratégique et opérationnel.
Cette dynamique participative a ainsi permis de diligenter le processus d’acquisition de pièce d’état civil pour les candidats concernés à travers des audiences foraines structurées et planifiées qui ont tenu compte des rigueurs du calendrier des examens et concours de cette année. Si bien que sur les 52.110 candidats qui n’avaient pas de pièce, seuls 12 cas n’ont pu être réglés.
Les parents interpellés
La situation des enfants sans pièce d’état civil convoque forcément la question de la responsabilité parentale. A ce propos, le directeur des Examens et Concours a lancé un vibrant appel aux parents, afin qu’ils s’acquittent de ce devoir qui les incombe.
En effet, selon lui, l’Etat ne saurait se substituer aux parents dont la responsabilité reste pleine et entière. Il a révélé qu’entre 2010 et 2015, les autorités judiciaires ont rendu 2 millions de jugements au titre des régularisations à travers des audiences foraines. Soit un manque à gagner de 7 milliards de FCfa pour l’Etat.
Pour chaque régularisation, le requérant doit débourser 4600 FCfa, mais, avec les audiences foraines, ce dernier ne donne que 700 FCfa, le reste étant supporté par l’Etat. M. Ndiaye invite donc les parents à quitter leur posture de victimisation pour s’engager résolument à respecter les droits des enfants.
Le représentant de l’Unicef, Moussa Diop, a appelé à s’inspirer de l’exemple de Médina Yoro Foulah (Sud-Est du Sénégal), une localité très enclavée, très démunie, mais qui, grâce à une synergie entre les différents acteurs, n’a pas connu, cette année, de candidats sans extrait de naissance.
Chez les candidats au Brevet de fin d’études moyennes (options français et arabe) en cours de stabilisation, Amadou Moctar Ndiaye a indiqué que 1130 n’ont pas de pièce d’état civil.