LES ACTEURS AUDITENT LE CONTENTIEUX ELECTORAL

Abdoulaye Daouda Diallo, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a présidé, à la Somone, l’ouverture d’un atelier sur le contentieux électoral. La démarche entend favoriser une compréhension des décisions des Cours d’Appel et de la Cour suprême en vue de proposer une meilleure écriture du Code électoral et de formuler des recommandations tendant à renforcer certaines dispositions du Code général des Collectivités locales.

Pour le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, les acteurs du processus électoral et les professionnels du droit participant à l’atelier sont appelés à mettre en relief le caractère unitaire de l’administration électorale incarnée à travers diverses institutions. Selon lui, des principes de concertation et de dialogue ont donné au Sénégal, une bonne réputation de sa réglementation électorale. Les réflexions du ministre de l’Intérieur se sont alors étendues aux élections du 29 juin 2014 marquées par un nombre jamais atteint de listes (soit 2759 listes), une mobilisation de 247 377 candidats (27742 pour les départementales et 219 635 pour les municipales). 

Abdoulaye Daouda Diallo a remercié dans la foulée la direction générale des élections et le réseau du commandement territorial pour la parfaite organisation des élections.  Pour le ministre, l’ampleur de cette activité électorale ne saurait manquer de contestation. Pour autant, il s’est réjoui de notre système électoral soumettant toutes les phases de son processus, de l’enrôlement à la proclamation des résultats, au droit en plus de la supervision des contrôleurs de la Commission électorale nationale autonome.  Qui plus est, a dit Abdoulaye Daouda Diallo, le système électoral sénégalais s’est aussi enrichi de la jurisprudence née des divers arrêts rendus par les Cours et les Tribunaux.

Pour Doudou Ndir, le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), les élections de juin 2014 sont considérées comme un test grandeur nature de la vitalité du système démocratique. L’appréciation s’étend de la révision des listes électorales à l’installation des conseillers municipaux et départementaux élus.

 A l’en croire, la complexité et les enjeux du scrutin ont fait craindre la menace de perturbation de l’espace social. La préservation de la paix sociale a été acquise grâce à l’acceptation de la décision du juge des élections  Pourtant, selon Doudou Ndir, cette décision donne crédit au système électoral. Au final,  le patron de la Cena a dit sa conviction qu’à l’issue de cet atelier, la marche sera plus accentuée vers une meilleure écriture du code électoral et la formulation de recommandations  tendant à renforcer certaines dispositions du code électoral.